Catégorie : Roman
Genre : SF, littérature jeunesse
Auteur : Scott Westerfeld
Année de publication : 2005
Edition : Pocket Jeunesse
Année d’édition : 2007
Résumé de quatrième de couverture :
Dans le monde de l’extrême beauté, la perfection ne protège plus.
Tally est enfin devenue une sublime Pretty. Elle a de grands yeux pailletés, un visage et un corps parfaits ; tout le monde l’apprécie, et son petit copain est craquant. Ses rêves les plus fous sont devenus réalités.
Mais au cœur de cette ville de fête, de luxe high-tech et de liberté, perce un sentiment de malaise : quelque chose ne va pas, quelque chose d’important. Un jour, Tally reçoit un message, écrit de sa propre main lorsqu’elle était Ugly… A mesure qu’elle le lit, les souvenirs reviennent : sous la beauté parfaite et le bonheur absolu des Pretties se cache une effroyable vérité.
Désormais pour Tally un choix cruel s’impose : oublier à tout prix cette vérité ou fuir la cité pour sauver sa peau.
Mon avis :
Au commencement de ce deuxième tome de la saga des Uglies, on retrouve Tally à New Pretty Town, alors qu’elle a subi l’opération depuis peu de temps. Elle et Shay sont les meilleures amies du monde, et la seule source de souci pour la nouvelle Pretty est d’être acceptée dans la bande des Crims. Comme tous les Pretties, Tally est devenue une jeune fille d’une beauté sans défaut, d’une santé de fer et d’une parfaite stupidité. Dans le brouillard de la belle mentalité, elle est, comme tous les habitants de la ville des jeunes Pretties, extrêmement superficielle, et possède deux mots de vocabulaire : « foireux » et « intense ». Pour faire partie des Crims, il lui faut être exceptionnellement « intense », et elle s’y emploie, même si le sens que Zane, le chef des Crims, donne au terme, lui échappe un peu. Un visiteur inattendu à la fête va l’y aider…
L’écriture efficace de Scott Westerfeld rend le roman prenant dès le premier chapitre : les coups de théâtre et les révélations sont distillés tout au long du récit, chaque fin de chapitre donne envie de connaître la suite. L’héroïne a beau avoir des côtés agaçants, ils ont au moins le mérite d’être cohérents avec l’univers créé par l’auteur, où diverses formes de conditionnement mental et neurologique créent des individus à courte vue, satisfaits de leur captivité dans une prison dorée. Même les tergiversations amoureuses (qui m’ont paru un peu longues par moments !) trouvent leur justification, et servent à la progression de l’histoire et au parcours de Tally. Même si certains retournements de situation étaient très prévisibles (ça reste de la littérature jeunesse, après tout !), la lecture a été, pour moi, une expérience franchement agréable. L’univers d’Uglies, sans être révolutionnaire, est très bien construit, et plus on en découvre sur cette société, plus elle fait froid dans le dos !
La formule de Westerfeld est finalement assez simple, mais elle marche : société dystopique où la question du libre-arbitre prend la place centrale, que ce soit en terme de choix de vie, d’amitié, d’amour… Mais tout n’est pas rose, et Tally, tout en gagnant en lucidité et en maturité, n’a pas la conscience complètement nette et est souvent confrontée à des choix difficiles. Sa soif de liberté est plombée par la culpabilité et les regrets, et de plus en plus nombreux sont ceux qui ont des raisons de lui en vouloir…
J’ai hâte de lire la suite pour voir jusqu’où Westerfeld va emmener ses personnages, et en savoir plus sur la société d’Uglies !
Pour ma part, j'ai trouvé ce tome assez fade, sauf la fin... :-)
RépondreSupprimerLa similarité des deux premiers tomes ne m'a pas dérangée... J'aime beaucoup les perspectives que nous propose la fin !
RépondreSupprimer