Bibliomania : livres en cours

mardi 7 décembre 2010

Au ciné cette semaine… Machete !


Une amie m’a traîné au ciné aujourd’hui voir le dernier film du plus « troublemaker » de tous les texans : j’ai bien nommé le fidèle compadre de Quentin Tarantino, Robert Rodriguez ! (et aussi Ethan Maniquis, que je ne connais point).

Le pitch :

Ils ont cru qu’il était un simple ouvrier, un bouc émissaire idéal pour porter le chapeau d’un assassinat politique. Ils ignoraient qu’il s’agissait de Machete, un ancien agent fédéral hors pair, une légende…
Laissé pour mort après son affrontement avec le puissant baron de la drogue mexicain Torrez, Machete s’est réfugié au Texas, où il cherche à oublier son passé. L’assassinat d’un sénateur et un coup monté font de lui l’homme le plus recherché du pays.
Cette fois, Machete est bien décidé à se laver de ces accusations et à dénoncer une corruption rampante et tentaculaire. Mais il va trouver sur sa route Booth, un homme d’affaires prêt à tout entouré d’innombrables tueurs à sa solde ; Von, à la tête de sa petite armée personnelle, et Sartana, une employée des services d’immigration prise entre le respect de la loi et son désir de faire ce qui est juste.
Pour l’aider, Machete va faire appel à Luz, la belle au cœur de révolutionnaire, et au Padre, un prêtre aussi doué pour les bénédictions que dans le maniement des armes à feu. Se frayant un chemin à coups de rafales, de sang et de cœurs brisés, Machete cherche à la fois la vengeance et la rédemption…

Machete offre un premier rôle taillé sur-mesure à Danny Trejo (un géant mexicain baraqué avec une « gueule » patibulaire, abonné aux seconds rôles, et qui apparaît dans tous les films de RR, ça vous dit vaguement quelque chose ? Ne cherchez plus, c’est lui !), qui n’a même pas besoin de travailler son jeu d’acteur tant sa nonchalance meurtrière se suffit à elle-même. C’est aussi un film qui a pour thème très sérieux l’immigration clandestine au Texas, et qui n’a pas besoin de proposer une analyse fine et subtile pour faire passer son message militant : rien ne vaut un bon jeu de massacre bien jubilatoire !
Bourré d’action bien musclée et gore juste ce qu’il faut, avec une mise en scène spectaculaire et pleine de second degré, ce vrai film de potes est un divertissement excellent, qui m’a planté un grand sourire sur le visage pendant 1h45 de pur bonheur. Tous les acteurs se lâchent, entre Robert de Niro en sénateur xénophobe extrémiste, Michelle Rodriguez en Che au féminin (ou plutôt « Shé »), Jessica Alba en jeune fliquette qui hésite entre ambition et sens de la justice, Steven Seagal en dangereux baron de la drogue… et leur plaisir est contagieux !
Si vous aimez Rodriguez (et sa bande d’acteurs), si vous aimez les gros nanars, si vous avez envie de passer un bon moment entre amis et de rigoler un coup, ne passez surtout pas à côté de Machete !

Stardust

Photo: Justin McManus
Catégorie: littérature jeunesse, fantasy
Auteur: Neil Gaiman
Année de publication: 1998
Edition:  J'ai lu, collection millénaires (2001)


Synopsis :

D'un côté, il y a Wall, paisible village niché au sein d'une calme forêt anglaise.
De l'autre, le pays des fées, univers d'enchantements, de sorcières, de licornes et de princes sanguinaires. Entre les deux, il y a le mur, l'infranchissable et épaisse muraille qui ceint le hameau et le sépare de féerie. infranchissable ? Pas tout à fait, puisque tous les neuf ans s'ouvre la foire des fées qui, durant un jour et une nuit, permet aux deux mondes de se rencontrer. dans certaines circonstances, cependant, attendre si longtemps pour pénétrer en féerie est impossible.
Car quand on s'appelle Tristan Thorn et que l'on a promis à sa belle l'étoile filante tombée du firmament de l'autre côté du mur, aucun obstacle ne saurait s'élever contre l'amour...

Mon avis :

A la sortie du film Coraline, je suis complètement tombée sous le charme de cet univers enfantin entre rêve et cauchemar, situé quelque part entre L’Etrange Noël de Mr Jack (et pour cause, puisque c’est Henry Selick qui est aux manettes) et Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire (le tout en plus angoissant). Quand j’ai su qu’à l’origine il s’agissait d’un roman, je me suis empressée de me procurer le livre dans une bibliothèque quelconque pour redécouvrir cette histoire, et c’est ainsi que je découvris la plume de Neil Gaiman. L’expérience fut assez concluante pour me donner l’envie de récidiver. 

Dans Stardust, il revisite le conte de fée avec une vision des choses moderne et amusante, bousculant au passage quelques clichés : le voyage initiatique du héros, la quête amoureuse, le sauvetage d’une belle en détresse… L’action se déroule à l’époque victorienne, et le style d’écriture nous plonge complètement dans l’ambiance. Une des choses qui m’ont le plus frappé dans ce « conte », c’est qu’il aborde parfois des thèmes plus adultes qu’enfantins : l’histoire de la conception de Tristan par exemple (avec une écriture quand même très suggestive), et la maturité de l’ensemble fait que c’est une lecture qui s’adresse aussi bien aux adultes qu’à un public plus jeune.
Même si j’ai passé un très agréable moment, même si je reconnais volontiers le talent de l’auteur, j’avoue qu’il m’a manqué deux trois choses pour être complètement conquise, la faute sans doute à mes attentes trop élevées. Par exemple, sans aller jusqu’à parler d’incohérences, certains détails dans l’attitude des personnages m’ont un peu chagriné, et le rythme de certains passages m’a un peu déconcerté : par exemple il se passe beaucoup de temps avant que Tristan trouve l’étoile (pour relativement peu d’action), alors que plus loin l’auteur nous résume des péripéties en quelques phrases (mais cela est dû à des choix stylistiques et non à une négligence de l’auteur).
Après avoir lu le roman, je me suis empressée de jeter un œil au film. C’est un divertissement sympathique, qui met en scène des acteurs que j’aime beaucoup, mais je l’ai trouvé très inférieur au livre, même si je dois reconnaître que le numéro inattendu de Robert de Niro m’a beaucoup fait rire. Des efforts ont été faits au niveau du scénario pour développer l’action de façon cohérente (ce que je ne peux que saluer^^) mais au final les gags pas très fins et un côté un peu carton pâte font que l’on perd beaucoup de la poésie de l’œuvre originale. Et puis dans la version que j’ai vu (je ne sais pas si c’est le cas dans toutes les versions), le sang coloré en bleu pour ne pas choquer les jeunes téléspectateurs a été le détail qui tue !

En conclusion, une lecture que je recommande tout de même, et que je retenterai probablement (parce que bon, malgré mes critiques, je l’ai aimé, ce roman !), et un film qui passe agréablement une soirée.

jeudi 2 décembre 2010

Mes Films de Noël

Quelle meilleure introduction au mois de décembre que les chutes de neige, avec leur inévitable festival de boules de neiges, de bonshommes de neiges, de glissades spectaculaires en public, de transports en commun qui déconnent et d’inconnus qui meurent de froid dans la rue ?
C’est typiquement le contexte qui ne me donne qu’une envie : rester égoïstement au chaud chez moi sous les couvertures, avec une bonne tasse de chocolat chaud et un film. Et puisque Noël arrive à grands pas (ben quoi, c’est déjà le mois de décembre !), c’est la période idéale pour les films doudous des froides soirées d’hiver.
Voici donc, pour inaugurer ce mois de décembre, ma sélection personnelle des films de Noël incontournables.

 
Tim Burton :

On ne peut pas parler de films de Noël sans avoir des flashes burtoniens (moi, en tout cas, je ne peux pas…). Voici donc ma sélection burtonienne indispensable spéciale Noël :


Edward aux Mains d’Argent :
 
Juste mon préféré de Tim Burton. Pour moi c’est son chef d’œuvre, son film le plus personnel. Edward, c’est Tim Burton, et Tim Burton est Edward. C’est un des films devant lesquels je pleure à chaque fois que je le regarde. Même la musique de Danny Elfman à elle seule (sa plus belle et sa plus inspirée) me donne les larmes aux yeux.


Batman le Défi :

Parce que Catwoman version Michelle Pfeiffer et le Pingouin version Danny DeVito comptent parmi les « méchants » les plus déjantés et les plus émouvants tout à la fois. Parce que les répliques sont cultes. Parce que Christopher Walken n’a jamais eu un meilleur look. Et enfin, parce que depuis qu’un de mes profs de ciné, dans un cours particulièrement inspiré sur l’expressionnisme allemand, a démontré par A + B que ce film descendait en droite ligne du Metropolis de Fritz Lang, je ne le regarde plus de la même manière…


L’Etrange Noël de Mr Jack :

Parce que quand j’étais gosse mon grand plaisir des soirs de Noël (après les cadeaux et la bouffe, faut quand même pas déconner, il y a des priorités dans la vie), c’était de regarder L’Etrange Noël (et je ne savais même pas que c’était du Burton… Tsss !). Parce qu’entendre Danny Elfman himself chanter, c’est quelque chose, quand-même (même s’il s’est surpassé ensuite avec Les Noces Funèbres). Parce qu’il y a peu de films pour enfants qui déploient un humour aussi noir, aussi transgressif, et une poésie aussi authentique.


Les Noces Funèbres :
 
(Non non, je vais pas tous les faire, promis, après celui-ci j’arrête^^.) Parce qu’il fallait bien Helena Bonham Carter pour insuffler autant de vie à un cadavre et rendre cette morte amoureuse aussi attachante. Parce que voir la vision du bonheur conjugal par Tim Burton, forcément, c’est spectaculaire. Parce que ce film est tout simplement un pur bonheur.


Film fantastique :


Gremlins :

Parce que ce film est tellement culte et excellent que je suis outrée chaque fois que quelqu’un me dit qu’il ou elle ne l’a pas vu (et que je finis par attacher ladite personne à une chaise avant de lui passer Gremlins et Gremlins 2 à la suite). Mais quels parents irresponsables privent leurs enfants de regarder Gremlins ?  Qu’ils se dénoncent ! Gremlins, c’est un film délirant, hilarant, qui traverse les générations sans prendre une ride. Gremlins, c’est une des meilleures parodies de films d’horreurs qui existera jamais. C’est aussi le seul film d’horreur « pour enfants » qui existe, à ma connaissance. Et c’est aussi un film intelligent, avec un « message » (qui ne s’adresse pas qu’aux enfants…). Bref, Gremlins n’a que des qualités, et ce serait dommage de s’en priver.

 
Un Jour sans fin :

Parce que j’adore Sonny and Cher (quoique s’ils me réveillaient tous les matins, je changerais peut-être légèrement d’avis…). Parce que Bill Murray est excellent, et qu’en face Andy McDowell assure. Parce que l’idée principale du film est à la fois simple, originale, et bien exploitée, sans tomber dans la comédie sentimentale plate et mièvre. Parce que j’adore la scène de la marmotte^^.


Film d’époque :


Les Quatre Filles du Dr March :

Parce que c’est vraiment un film dans la plus pure tradition du « film doudou ». Parce que le casting me laisse béate. Parce que ce film fait partie de ceux qui ont accompagné mon enfance et mon adolescence, et qu’il a donc pour moi une saveur un peu spéciale et très nostalgique.


Comédie romantique :


Bridget Jones :

La seule comédie romantique qui fasse partie des films que j’aime. 
Parce que c’est une adaptation réussie d’un roman extrêmement sympathique. Parce que j’ai plus de points communs avec Bridget que je n’ose me l’avouer. Parce que c’est bon de rire, et que la vision de Colin Firth avec son pull au renne restera à tout jamais gravée dans ma mémoire.


Et vous, quels sont vos films « spécial Noël », ou estampillés « cocooning de longue soirée d’hiver» ?


Edit:

Comme Evy me l'a très justement fait remarquer, cet article devrait plutôt être un tag. Soucieuse de réparer ma maladresse, je décide donc d'opérer la transformation maintenant (mieux vaut tard que jamais). Et pendant que j'y suis, j'ajoute les livres (pour que les littéraires aient aussi des choses à dire). Malheureusement les "livres de Noël" ne faisant pas partie de mes pratiques, je suis un peu démunie pour cette section, donc les livres que je vais citer sont plus proches du "livre doudou" pur et dur que du "livre de Noël" à proprement parler.


Mes Livres de Noël


Les Soeurs Brontë :


Des soeurs Brontë je n'ai lu que Les Hauts de Hurlevent (Emily) et Jane Eyre (Charlotte), mais ces deux romans ont été deux expériences littéraires qui m’ont vivement marquée. Jane Eyre, en particulier, est un roman que j’ai un plaisir immense à relire régulièrement.
D’Emily, j’aime sa sensibilité à fleur de peau, presque sauvage, son romantisme brut. De Charlotte, j’apprécie la force de ses idées et de ses personnages. Dans les deux romans transparaît la personnalité singulière de leur auteur, son imaginaire fécond, son univers intérieur d’une richesse rare.
Les sœurs Brontë me fascinent, en tant qu’auteurs, mais aussi en tant que personnes (d’ailleurs, dans leur cas je trouve que ces deux aspects sont à peu près indissociables). J’ai trouvé très intéressant l’ouvrage que leur consacre Louis Perche : Ces Etranges sœurs Brontë.


Sagas :


Harry Potter :

Typiquement la « lecture doudou » qui revient régulièrement. Parce que, Snape, quoi, j’veux dire. Et aussi parce que j’ai acheté les livres en anglais, et que c’est toujours une bonne excuse pour moi de me dire que je travaille mon anglais en même temps que je lis^^.


 

Le Seigneur des Anneaux :

Parce que je suis en train de réaliser que ça fait (trop) longtemps que je ne l’ai pas lu, et que ça me dirait bien, une petite intégrale du SDA (qui pour le coup risque bien de me tenir occupée tout un hiver^^).







Parce qu'elle l'a bien cherché, je tague Evy, et pour qu'elle soit moins seule, je tague aussi Melisende et louise miches (si elles veulent bien^^). A vous de citer vos films et/ou livres de Noël!

lundi 29 novembre 2010

Bleach


Genre : Manga, Shonen
Auteur : Tite Kubo
Publication japonaise : 2001-….
Editeur français : Glénat

Dans le cadre du Challenge Manga, je me suis engagée à parler de Bleach... Dont voici ma chronique :

Histoire :

Ichigo Kurosaki, 15 ans, japonais aux cheveux hirsutes orange, a deux particularités : il se bagarre beaucoup, et il a le don de communiquer avec les esprits. Un jour il rencontre une Shinigami (« dieu de la mort » en japonais), esprit vêtu d’un kimono noir et muni d’un sabre, qui s’appelle Rukia Kuchiki. Elle lui explique que les Shinigami ont pour mission d’envoyer les « plus » (esprits des défunts) à Soul Society (c’est-à-dire l’au-delà), et de purifier les Hollows (en gros, des esprits tourmentés qui ont un trou à la place du cœur et un masque blanc… Cela revient à tuer des monstres) et de les empêcher d’absorber les plus (car les hollow « mangent » toute l’énergie spirituelle qu’ils peuvent trouver). C’est attirée par l’aura d’un Hollow que Rukia s’est retrouvée chez Ichigo. Elle est très surprise de constater qu’il peut la voir, et est encore plus étonnée quand elle découvre que l’énergie spirituelle d’Ichigo est tellement colossale qu’elle masque celle du Hollow. Or, c’est justement après Ichigo et sa famille que le Hollow en a. Le combat entre Rukia et le Hollow tourne mal, car Ichigo, voulant protéger sa famille, gêne la Shinigami. Celle-ci, gravement blessée, se trouve alors dans l’impossibilité de poursuivre sa mission, et transmet ses pouvoirs à Ichigo, qui, dès lors, devient Shinigami remplaçant…

Mon avis :

Ça me fait tout drôle, avec le recul, de me dire que c’est Bleach qui m’a fait renouer avec le manga, car, entre le Club Dorothée et Bleach… Je n’avais guère lu que Fruits Basket et Monster (deux expériences positives au demeurant, mais j’en étais restée là sans chercher à creuser la question). C’est surtout à partir de mon visionnage de l’anime de Bleach que j’ai découvert l’univers merveilleux des scans, qui m’ont ouvert la porte à de nombreux autres manga… qu’au final j’apprécie beaucoup plus.
Je ne peux pas dire que Bleach soit totalement « mauvais ». A vrai dire, l’histoire est très prenante et pleine de rebondissements, les dessins et la mise en scène sympathiques et dynamiques, les personnages sont hauts en couleurs, et l’humour est au rendez-vous, ainsi que des références appuyées à différents manga, films, et autres (en particulier Dragon Ball, dont Tite Kubo est apparemment un grand fan). L’univers est original et intéressant. En fait, Bleach a plein d’atouts… à la base. Le seul problème, c’est que, sur la durée, ce manga s’essouffle beaucoup : l’histoire fait du surplace (au point que des fois on en vient à se demander s’il y en a toujours une, ou si Tite Kubo a décidé que son manga ne serait plus qu’un enchaînement ennuyeux de duels répétitifs), quant aux personnages, certes, Tite Kubo est très doué pour les introduire de façon spectaculaire, intrigante, cocasse et tout ce qu’on veut, mais après on dirait qu’il ne sait plus trop quoi en faire, et c’est bien dommage, car l’évolution des personnages finit par tomber à zéro, certains meurent alors qu’il aurait été intéressant de les développer davantage, d’autres sont oubliés dans un coin jusqu’à ce que l’auteur se rappelle de leur existence (ou pas ?), et les retournements de situations, révélations, et autres coups de théâtre finissent par tomber à plat, car l’auteur y a recours un peu trop souvent, de façon trop superficielle, et pour seul résultat une surenchère qui finit par tomber dans le grotesque. Alors que dans le premier arc, on avait une bonne progression de l’histoire, on atteignait une bonne intensité narrative, on se sentait vraiment concerné par les personnages, à partir de l’arc des Arrancars et du Hueco Mundo tout l’intérêt retombe, les effets narratifs n’ont aucune portée, bref, c’est un gros pétard mouillé.
Pour ceux qui suivent les scans, l’arc du Hueco Mundo a (enfin !) pris fin (avec une résolution qui, personnellement, m’a laissée franchement dubitative par sa platitude spectaculaire), et le « retour à la réalité » des personnages principaux sera peut-être l’occasion de remettre le manga sur de meilleurs rails. Honnêtement, je continue à suivre ce manga plus machinalement que par réel intérêt (j’ai cette manie absurde de suivre une histoire jusqu’à son dénouement, même si parfois j’arrive, par un puissant effort de volonté, à décrocher, des fois je continue à suivre des séries décevantes alors que j’aurais mieux à lire… Oui, je suis faible.), et je suis un peu blasée par cette série, donc je ne suis pas extrêmement enthousiasmée pas ce possible regain d’intérêt (d’ailleurs, j’y crois pas trop).
En résumé, pour moi c’est un gâchis, une déception. Mais, si on n’est pas trop regardant sur la qualité narrative, ça reste un shonen sympathique et très divertissant. 

Enfin, pour ceux que ma chronique n'aura pas trop rebutés, voici le premier épisode de l'anime (made in youtube, désolée pour la qualité d'image) sous-titré en anglais:


vendredi 26 novembre 2010

Berserk 318

Il est sorti!



A partir de cet épisode, une nouvelle pause, Young Animal est "à court de manuscrits". Avec un peu de chance, la suite viendra vite... Parce qu'avec un cliffhanger pareil, l'attente va être dure!
Vivement la suite!

mardi 23 novembre 2010

Firefly

Genre : SF, space opera
Nombre de saisons : 1
Année de production : 2002

Synopsis :

Après une guerre civile qui a permis à l'Union des Planètes de dominer l'espace, le capitaine Malcolm Reynolds et son équipage s'efforcent de survivre à bord du vaisseau Serenity en effectuant diverses missions (transport de marchandises ou une mission de sauvetage...) sans trop se soucier de la légalité.

Source : Allociné

Joss Whedon
Mon avis :

Arrêtée prématurément après une unique saison, Firefly est une série malchanceuse qui a souffert d’erreurs de programmations, l’épisode pilote ayant par exemple été diffusé en 11e position (sur 14 épisodes en tout, ça fait mal !). A cause de cela, elle n’a pas trouvé son public à temps, ses scores d’audience ont été catastrophiques, et elle n’a pas été reconduite.
C’est dommage, car, sans être une grande série, elle est plaisante et divertissante. Ça ne m’aurait pas dérangé d’enchaîner plusieurs saisons (avec les épisodes dans l’ordre, de préférence^^). Produite par Joss Whedon (oui oui, c’est bien lui, le créateur de Buffy !), Firefly nous entraîne dans un univers de space opera accommodé à la sauce western (tiens, ça me fait penser qu’il faudrait que je regarde l’intégrale de Cow-boy Bebop, un jour !). Malcolm « Mal » Reynolds, incarné par Nathan Fillion, est le capitaine du Serenity, ancien officier des « Manteaux Bruns » indépendantistes (qui ont perdu la guerre face à l’Alliance) reconverti dans la contrebande (et, éventuellement, quelques activités légales par ci par là… Tout ce qui permet de se remplir les poches est le bienvenu !). L’action principale de la série commence lorsque Mal et son équipage se posent sur la planète Perséphone, où ils embarquent une cargaison illégale, ainsi que trois passagers. Ces derniers ne tardent pas à poser problème : tandis que le Serenity traverse l’espace, l’un deux s’avère être un agent de l’Alliance sous couverture, un autre transporte dans ses bagages un caisson cryogénique au contenu étonnant…
Parmi les atouts de la série, on peut mentionner le casting (les acteurs sont tous à l’aise dans leur rôle, Nathan Fillion cabotine à merveille, certaines têtes connues apparaissent de temps en temps), le second degré dont Joss Whedon a le secret, et un univers intéressant (qui aurait mérité d’être développé davantage). Le seul reproche que je lui ferai concerne l’intrigue principale, pas assez exploitée à mon goût (même en prenant en considération le fait qu’il n’y a qu’une saison). J’aurais voulu qu’on nous en dévoile plus, plus vite sur le conflit entre l’Alliance et les Indépendantistes, j’aurais aimé avoir davantage de révélations sur la nature des expériences pratiquées par l’Alliance… au lieu de passer autant de temps sur les tergiversations amoureuses des personnages, un peu trop envahissantes pour moi. Ceci étant dit, j’ai quand même passé un excellent moment avec ces 15 épisodes. Les dialogues sont plus que sympathiques, les personnages hauts en couleurs, et la mise en scène est truffée de bonnes idées (à part peut-être les arrêts sur image du pilote, qui étaient dispensables à mon humble avis^^).
Au final, une impression un peu mitigée, car il est frustrant d’arriver à la fin en sachant qu’il n’y a rien d’autre ensuite, alors que, manifestement, le scénario prévoyait des développements ultérieurs. Joss Whedon a réalisé en 2004 un film, Serenity, pour apporter une conclusion à son histoire, mais cela ne suffit pas à combler le manque. Bref, une série sympathique, mais qui restera à jamais inachevée !

lundi 22 novembre 2010

Le Journal de Bridget Jones

Titre original : Bridget Jones’s Diary
Auteur : Helen Fielding
Edition : J’ai lu
Année de publication : 1996

Résumé de quatrième de couverture :

Célibataire londonienne de 30 ans, Bridget Jones décide de tenir un journal intime et de prendre des bonnes résolutions : arrêter de fumer, perdre du poids et surtout trouver enfin un petit ami correct. Daniel Cleaver le coureur de jupons ? Ou Mark Darcy le psycho-rigide ?
Ce livre fait largement écho à Orgueil et Préjugés de Jane Austen (noms, caractères, histoire...), mais avec une vision contemporaine et extrêmement humoristique. Helen Fielding approche de manière réussie et corrosive sa société dans ce roman ainsi que dans sa suite, Bridget Jones : l'Age de raison.

Mon Avis :

Très éloignée de mon univers familier, la chick-lit est typiquement le genre littéraire qui non seulement ne m’attire pas du tout, mais en plus me fait me sentir comme une extra-terrestre. Le seul titre du genre qui a jamais éveillé ma curiosité, c’est celui-ci. J’ai vu le film il y a des années avec des amis, juste avant que tout le monde se mette à ronfler devant « Vous avez un mess@ge » (je me dédouane de toute responsabilité concernant la programmation).
Helen Fielding
J’avais beaucoup ri avec le film, même si à l’époque je n’avais jamais lu ou vu ou même entendu parler d’Orgueil et Préjugés (eh oui…), ni même de Jane Austen (oh là là !)… Bon, c’était il y a longtemps, hein ! Enfin bref, Renée Zellweger était irrésistible, Hugh Grant ne m’a jamais autant plu, quant à Colin Firth, il était bien sûr incontournable en Mark Darcy. Et je ne peux pas ne pas mentionner la présence de James Callis (qui à l’époque n’avait pas encore incarné l’inénarrable Gaïus Baltar de Battlestar Galactica) dans le rôle de Tom !
Tout cela est bel et bon, mais qu’ai-je pensé du livre ? Sans aller jusqu’à parler de coup de cœur, j’ai beaucoup aimé. C’était une lecture rafraîchissante, sans prise de tête, et très amusante. Les personnages sont un peu caricaturaux (on pouvait s’y attendre) mais pas trop, finalement, et, sans en avoir l’air, le roman aborde des questions plus sociétales que sentimentales ; en mettant en scène sa trentenaire célibataire et son petit univers, c’est de toute une génération de jeunes femmes qu’Helen Fielding tire le portrait à la fois tendre et moqueur (avec une bonne grosse part d’autodérision), et elle fait mouche !
Je lirai la suite avec plaisir, dès que l’occasion s’en présentera !

lundi 15 novembre 2010

Le Trône de Fer

George R.R. Martin
Titre original: A Song of Ice and Fire
Auteur: George R.R. Martin
Genre: Fantasy
Début de la publication: 1996

L’été dernier (ça commence à dater !), bien décidée à renouer avec la lecture loisir que j’avais un peu (beaucoup) négligée depuis quelques années, j’ai voulu profiter de mon temps libre plus étendu pour me plonger dans une immense saga de fantasy dont j’avais entendu des tas de bonnes choses : Le Trône de Fer. Bien que ce soit un genre que j’affectionne beaucoup, je lis en fait assez peu de fantasy (est-ce que ça compte, les relectures compulsives de Berserk ???), alors c’était l’occasion parfaite de découvrir une référence du genre qui ne soit pas écrite par Tolkien^^.
Finalement parvenue au bout des 12 tomes (édition pygmalion), il est temps de faire le point sur cette lecture qui m’aura accaparé pendant un bon moment.

 Synopsis :

Emilia Clarke sera Daenerys Targaryen



Après avoir tué le monarque dément Aerys II Targaryen, Robert Baratheon est devenu le nouveau souverain du royaume des Sept Couronnes. Tandis qu'en son domaine de Winterfell, son fidèle ami le Duc Edward Stark rend paisiblement la justice. Mais un jour, le roi Robert lui rend visite, porteur de sombres nouvelles : le trône est en péril. Stark, qui s'est toujours tenu éloigné des affaires du pouvoir, doit alors abandonner les terres du Nord pour rejoindre la cour et ses intrigues. L'heure est grave, d'autant qu'au-delà du mur qui protège le royaume depuis des siècles, d'étranges créatures rôdent...

(source : Le Trône de Fer, Intégrale, tome 1)

Mon avis :

Comme cela arrive parfois pour des œuvres de longue haleine comme celle-ci, Le Trône de Fer peut être un peu difficile à aborder au début : les personnages sont très nombreux, l’action très éclatée et un peu lente, les intrigues de palais souvent présentes… Il faut s’accrocher pendant un petit moment pour ne pas se laisser embrouiller par la mise en place de l’intrigue, et être vraiment embarqué dans l’histoire. Mais l’effort en vaut la peine, car cette saga est de grande qualité, l’univers captivant, l’histoire haletante. J’ai vraiment été embarquée, je me suis (malheureusement) prise d’affection pour beaucoup de personnages, et j’ai suivi leurs parcours tortueux avec beaucoup d’intérêt.
Jaime Lannister, le Régicide
Une des originalités de la structure narrative du TdF, ce sont les chapitres nommés d’après le personnage dont on nous donne le point de vue : cela aide à s’y retrouver dans l’alternance des points de vue en nous donnant des repères bienvenus (car, d’un narrateur à l’autre, on peut changer tout à fait de zone géographique et de temporalité). D’ailleurs, en parlant de géographie, l’auteur a eu la bonne initiative de nous donner accès à une carte de son univers, ce qui est vraiment très utile pour situer les différents lieux de l’action les uns par rapport aux autres.
Et maintenant, histoire de rentrer un peu dans le vif du sujet, quelques mots sur l’univers : Le Trône de Fer est une saga de fantasy « adulte », dont l’univers n’a rien d’un pseudo passé médiéval idéalisé, où les chevaliers sont preux et courtois, et où le bien l’emportera toujours parce que les héros sont beaux et gentils et qu’ils le valent bien. C’est un univers plutôt sombre et cruel, où l’auteur n’hésite pas à mettre l’accent sur le trivial, le vulgaire, le sordide. Les personnages sont volontiers cyniques et immoraux, l’humour est très noir, et les personnages, principaux comme secondaires, ne sont jamais à l’abri de la mort. La mort, d’ailleurs, est souvent dépeinte comme une chose insensée, absurde, violente, stupide et inutile : la mort est un gâchis, les hommes souffrent, et les Dieux sont ou sourds, ou impuissants, ou terribles, ou morts (c’est selon^^). Le TdF nous plonge dans un monde crépusculaire, dont la décadence manifeste est illustrée par sa grande instabilité politique : la dynastie Targaryien, à force de mariages incestueux, est devenue une lignée démente. Son dernier roi, Aerys, se fait renverser par Robert Baratheon, surnommé dès lors l’Usurpateur, mais cela n’est que le début du « jeu des trônes » impitoyable, où tous les coups sont permis, et les participants nombreux.
Sean Bean sera Eddard Stark
Un autre symptôme de décadence concerne les créatures surnaturelles : les dragons ont disparu il y a plusieurs siècles, et avec eux la magie a perdu l’essentiel de sa puissance. Les barrals, les arbres cœurs vénérés par les mystérieux enfants de la forêt, ont presque tous été arrachés. Au Nord, le Mur de glace retient de plus en plus difficilement les créatures de la forêt hantée : loups-garous, géants… et surtout les Autres terrifiants. Mais, tandis que le chaos envahit le monde des hommes et que l’hiver se rapproche, les créatures magiques gagnent du terrain : les enfants Stark trouvent dans la neige une portée de loups-garous, dont la mère a traversé le Mur. Un astre sanglant prophétise l’avènement d’un « élu », et les dragons pourraient bien renaître dans le feu…

Pour conclure, on ne peut que saluer le soin méticuleux apporté par l’auteur à chaque détail de son univers : des habitudes alimentaires aux modes vestimentaires, de l’héraldique aux poisons, rien n’est jamais laissé au hasard, et le récit est clairement maîtrisé de bout en bout.
Le prochain tome, A Dance With Dragons, doit bientôt être achevé et sortira vraisemblablement au début de l’année prochaine. 
Enfin, une adaptation en série télévisée produite par HBO, très attendue, est prévue pour le printemps prochain (avec notamment Sean Bean dans le rôle d’Eddard Stark, et Peter Dinklage dans celui de Tyrion Lannister). J’ai donc de quoi me réjouir de mon timing pour la découverte de cette saga^^ !

dimanche 14 novembre 2010

Battlestar Galactica



Battlestar Galactica est sans conteste une des meilleures séries télévisées de la décennie 2000. Démarrée en 2003 avec un téléfilm (ou pilote, ou télésuite, ou encore miniseries) sobrement baptisé Battlestar Galactica, elle comprendra en tout 4 saisons et trois films. Elle reprend une autre série du même nom, datant de 1978, et que votre humble chroniqueuse n’a pas vue à ce jour.

Synopsis :

« L'Homme créa les Cylons.
Ils furent créés pour faciliter la vie dans les 12 colonies.
Puis le jour vint où les Cylons décidèrent de tuer leurs maîtres.
Après une longue lutte sanglante, un armistice fut déclaré.
Les Cylons partirent pour un autre monde qui leur appartiendrait.
Une station spatiale éloignée fut construite où...
Cylons et Humains pourraient entretenir des relations diplomatiques.
Chaque année, les Coloniaux envoient un officier.
Les Cylons n'envoient personne.
Personne n'a plus aucune nouvelle d'eux depuis 40 ans. »

Les cylons, robots humanoïdes créés par les humains et dont ils sont devenus les ennemis jurés, ont complètement disparu de l'univers connu depuis la signature d'une trêve une quarantaine d'années plus tôt. Durant ce répit, les humains ont reconstruit leurs mondes (les Douze Colonies), créant de nouveaux vaisseaux et vivant désormais dans une certaine insouciance du passé. Le vieux battlestar Galactica, qui a rendu de fiers services lors de la première guerre contre les cylons, est sur le point d'être démilitarisé et transformé en musée.
C'est le moment que choisissent les cylons pour réapparaître, dotés de nouvelles technologies qui leur permettent de ravager à nouveau les douze colonies humaines. Protégé des virus informatiques ennemis par son obsolescence, seul l'antique Galactica parvient à résister à l'attaque et devient ainsi l'unique escorte militaire d'une flotte spatiale hétéroclite regroupant les derniers survivants de l'humanité. Afin de se donner un nouvel espoir, la flotte de réfugiés part alors en quête d'une mythique treizième colonie qui porterait le nom de « Terre » tandis que les cylons se lancent à leur poursuite, déterminés à les exterminer.

(source : Wikipedia)


Ordre recommandé de visionnage des films et saisons :

Battlestar Galactica Miniseries
Saison 1
Saison 2
Battlestar Galactica : Razor
Saison 3
Saison 4
Battlestar Galactica : The Plan

Mon avis:

Pour ceux qui apprécient les séries de qualité, avec un scénario intelligent, des personnages fouillés et charismatiques, des acteurs inspirés, et une réalisation de haute volée, ne pas connaître cette série est presque criminel.
Battlestar Galactica, en nous narrant l’exode d’une humanité décimée en quête d’une « terre promise » à l’existence incertaine, aborde des questions rarement posées dans une série, et rarement sous un tel angle. Questions d’ordre moral, politique, religieux, philosophique, humain, qui remettent en perspective l’Histoire humaine (on trouve notamment des références évidentes à la mythologie grecque, aux religions monothéistes et à certains épisodes de la seconde guerre mondiale), et avec toujours en arrière-plan une question fondamentale : l’humanité mérite-t-elle de survivre ?
On peut voir Battlestar Galactica comme l’histoire d’une civilisation détruite par ses propres fautes, symbolisées par les cylons, créations représentatives du fameux « syndrome de Frankenstein » honni par Asimov. Sauf que les choses ne sont pas aussi simples, et les cylons ne sont pas des machines froides, implacables et vengeresses, ce ne sont pas des terminators : les cylons sont faits de chair, sont capables de sentiments, et surtout, ils sont croyants (!). Dès lors, qu’est-ce qui distingue l’humain du cylon ? Le docteur Baltar sera un des premiers à se confronter à cette question… d’une manière particulière !
Et en dehors des considérations sur le fond, j’apprécie particulièrement le look rétro assumé (qui évite des effet « hightech » vieillis au bout de dix ans), les petits détails comme les livres dont les feuillets sont coupés en octogones et non en carrés (raffinement purement esthétique qui à la fois nous rappelle que c’est un univers légèrement différent du nôtre, et que la civilisation des douze colonies, est, en effet, une civilisation raffinée), les effets de caméra à l’épaule qui nous immergent dans l’action, comme si on regardait un documentaire et non une série, la musique de toute beauté, et les acteurs très généreux, qui arrivent à donner une grande épaisseur à leurs personnages, qu’il s’agisse de personnages principaux ou de personnages plus « mineurs ».
En bref, Battlestar Galactica est plus qu’un space opera : si les batailles et l’action ne manquent pas, elles ne nous dispensent pas de réfléchir, de nous poser des questions, de nous remettre en question. Au final, 4 saisons magistralement menées pour une série culte dont on se souviendra longtemps. Qu’on adhère ou pas, il FAUT l’avoir vue !

Personnellement, je n’ai qu’une chose a dire : « This show is frakkin’ great ! »

samedi 13 novembre 2010

Pleine Lune II

L'épisode 317 de Berserk est sorti!
Le choix fut difficile. Très difficile. Si difficile que je n'ai pas retenu une, ni deux, mais trois images! Et encore, si j'osais, j'en publierais encore plus!

Dans cet épisode, vous trouverez:

Une sorcière intrépide qui fait du rodéo :

Quelqu'un que j'avais très envie de revoir (il aurait pas grandi, depuis la dernière fois?...) :




















Une apprentie-sorcière qui entre dans la cour des grands :


















La suite dans deux semaines! Mais le plus dur est d'attendre qu'une traduction soit disponible, car cet épisode est bourré de dialogue, et ça a l'air... intrigant^^. Car il y a des choses qui me frappent dans l'attitude des personnages, en particulier vis-à-vis du Moonlight Boy (désolée pour l'anglicisme, mais je préfère cette expression à "l'enfant mystérieux" :p), et j'espère que le texte m'aidera à y voir plus clair.
En tout cas, un épisode excellent, vraiment passionnant (même en ne comprenant rien aux dialogues, c'est dire!^^). Manquerait plus que le Cavalier Squelette et Zodd s'invitent dans la petite cérémonie privée du Dieu de la mer, et le carré VIP sera presque complet!

Edit:

Constatant le nombre de visites sur cette page, je tiens à m'excuser auprès des personnes qui recherchent les scans et qui atterrissent ici. Je ne connais pas les sources pour les scans en français, uniquement celles pour les scans en anglais (pour les trouver, vous pouvez allez sur le site d'Evil Genius ou sur Mangahelpers, entre autres).
Et pendant que j'y suis, je tiens à clarifier ma position vis-à-vis des scans. Je lis régulièrement des scans de manga. Je considère que c'est un moyen simple (et gratuit) de découvrir des manga susceptibles de me plaire, ce qui ne m'empêche pas du tout, en cas de coup de coeur, d'acheter les tomes quand j'en ai les moyens (car la lecture en ligne n'a absolument rien de comparable, en terme de confort, à la lecture papier, et il me semble que la moindre des choses, quand on respecte le travail d''un auteur, c'est d'acheter ses bouquins). Je possède à l'heure actuelle tous les tomes de Berserk publiés par Glénat, et quand ils daigneront sortir les suivants, je me jetterai dessus aussitôt. Si je comprenais le japonais, je ferais peut-être l'effort financier de m'abonner à Young Animal, bien que Berserk n'apparaisse pas dans tous les numéros (loin de là!), et que ce soit un investissement non négligeable pour ma (très) modeste bourse. Mais ce n'est pas le cas, et je dépends donc des scantrads pour avoir ma dose régulière de nouveautés berserkiennes (et vu la politique adoptée par Glénat pour la publication des tomes les plus récents, ma santé mentale est aussi en jeu dans cette histoire! :p).
Bref, tout ce paragraphe barbant et sentencieux peut être résumé par: j'aime Berserk. J'aime Kentaro Miura. J'achète Berserk. Je lis aussi les scans. Mais vous ne trouverez pas les scans ici pour autant^^. Car le but de mes billets est uniquement de signaler la sortie des nouveaux épisodes, en les illustrant par une image (désolée pour mon enthousiasme débordant qui a transformé le 1 en 3), et, éventuellement, en donnant une ou deux impressions très vagues dessus pour éviter de trop spoiler. Voilà. C'est tout.

Vive Berserk, et bonnes lectures!

PS: J'ai aussi changé le titre du billet, avec un peu de chance mon article attirera moins d'âmes errantes à partir de maintenant^^.

dimanche 31 octobre 2010

L'orange mécanique

Catégorie: roman
Genre: littérature contemporaine
Auteur: Anthony Burgess 
Année de publication: 1962
Edition: Pocket
Année d'édition: 1994


L’Auteur :

Né en 1917 à Manchester, Anthony Burgess a étudié la linguistique et la littérature avant de servir dans l’armée de 1940 à 1946. Enseignant en Angleterre et en Malaisie, Burgess a d’abord été compositeur. Auteur de deux symphonies, de sonates et de concertos, il ne se tourne que tardivement vers l’écriture : en 1956, sa vie en Malaisie lui inspire une trilogie satirique sur le colonialisme. Quand, en 1959, les médecins croient lui découvrir une tumeur au cerveau, la carrière littéraire de Burgess s’accélère : en une année, il publie cinq romans et gardera toujours un rythme d’écriture très soutenu. On lui doit plusieurs volumes de critique littéraire, divers essais sur Joyce et Shakespeare, des articles de journaux et une vingtaine de romans souvent cruels et caustiques comme L’orange mécanique, son chef-d’œuvre magistralement adapté au cinéma en 1971 par Stanley Kubrick, ainsi que Le testament de l’orange et L’homme de Nazareth.
Burgess meurt en 1983, laissant une œuvre originale où contestation violente et conservatisme s’entremêlent avec brio.

Résumé de quatrième de couverture :

Le décor inquiétant de cette fable anti-utopique, nous le connaissons bien : c'est celui de la banlieue concentrationnaire qui va recouvrir peu à peu la surface habitable de la planète.
Une immense zone urbaine d'ennui, de désolation et de peur. Sur ce monde déshumanisé et ses habitants asservis, Alex, le voyou au charme pervers féru de musique classique et de langues anciennes, entend régner par la violence et la terreur. A la fois tête de sa horde adolescente, il matraque, viole, brûle, torture, et s'acharne à détruire une société programmée pour le bonheur et le progrès. Archange du Mal à l'état pur, il hante à jamais les pages cruelles de cet inoubliable thriller métaphysique.

Mon avis :

Orange Mécanique, pour moi, c’était avant tout l’inoubliable film de Stanley Kubrick. Alex, c’était Malcolm McDowell avec costume blanc improbable, chapeau melon et faux cils, et son air de faux angelot insolent et ultraviolent. Et comme pour tous les films qui me marquent, et qui placent la barre très haut, quand ils sont adaptés d’œuvres littéraires j’ai toujours une certaine appréhension au moment de m’aventurer dans le livre, redoutant la déception.
Mais mes craintes étaient tout à fait infondées avec L’orange mécanique. D’abord, j’ai été frappée par la fidélité du scénario du film à la trame originale du livre. J’ai revécu le film, presque scène par scène, d’une manière assez saisissante. Il y a des différences quand-même, et pas si minimes que ça, et surtout des différences qui ont du sens. La fin, surtout, est différente, plus ouverte dans le film, car elle ignore le dernier chapitre du livre.

Bon, mais de quoi ça parle tout ça, au fait ?

Dans une société plus ou moins autoritariste, le jeune Alex a deux plaisirs : la musique classique et la violence sous toutes ses formes. Il passe ses nuits en compagnie de ses drougs (comprendre « amis ») à voler, rosser, violer en toute impunité, jusqu’au jour où il se fait trahir et se retrouve en prison. Là, il apprend l’existence d’un traitement capable de lui rendre la liberté en une quinzaine de jours : le traitement Ludovico. Alors le drame commence…

Les principaux thèmes de L’orange mécanique sont la violence, le bien et le mal, et surtout la question du libre arbitre. Dans cette fable au ton plus que mordant, on suit les aventures de « Notre très Humble Narrateur » qui nous raconte son parcours dans le détail, sur un ton complice, en Nadsat, la langue de la jeune génération, mélange principalement de russe et d’anglais, et qui forme un dialecte fleuri et hautement savoureux.
La violence, dans L’orange mécanique, ce n’est pas seulement la violence brute d’Alex. C’est aussi la violence d’une société qui soumet et frustre les individus. C’est la violence des individus qui déversent cette frustration de diverses manières, et notamment la jeune génération qui rejette en bloc le monde des adultes. Enfin c’est la violence de l’institution qui répond à cette révolte individuelle par l’oppression. Tout cela forme un système dysfonctionnel qui génère et exacerbe la violence au lieu de la combattre. Tout le monde en prend pour son grade, aussi bien les parents ouvriers d’Alex, complètement soumis et passifs, que les politiciens, les institutions, la police, et les intellectuels de l’opposition qui ne sont pas en reste en matière de méthodes douteuses et brutales.
Au milieu de tout cela, Alex, le jeune démon à la bouille d’ange, qui a moins de quinze ans quand il écume la ville avec ses drougs, présente un curieux mélange de raffinement et de sauvagerie ; il est odieux, mais sympathique ; vicieux, mais naïf. Et c’est à travers ses yeux qu’on le voit passer de main en main, chacun tentant de le manipuler pour en tirer profit, lui-même ne souhaitant qu’une chose : s’adonner à la jouissance en toute liberté.
Mais cette liberté est sérieusement mise à mal par le traitement Ludovico, qui le transforme en agneau inoffensif, et lui rend la musique qu’il chérissait tant mortellement insupportable. En effet, pour Alex, aussi bien en terme de plaisir que de souffrance, la musique classique est indissociable de la violence. Remis en liberté, c’est-à-dire livré à lui-même dans le vaste monde, Alex va être systématiquement confronté à ceux à qui il a fait tort, désormais incapable de rendre les coups ou même de se défendre. De bourreau, il devient victime, individu complètement inadapté à son environnement hostile, transformé en « orange mécanique » privée de libre-arbitre.

En conclusion, on peut dire que c’est un récit court (à peine plus de 200 pages) mais dense, qui pose de vraies questions et demande une certaine prise de recul de la part du lecteur. Et il faut également saluer le travail de l’auteur sur la langue (je l’ai lu en français, mais on sent que les traducteurs se sont bien amusés !). Au final, une expérience très stimulante, qui me donne une envie furieuse de revoir le film, O mes frères !

vendredi 29 octobre 2010

Un Nouvel anime pour Berserk!

Petit topo :

Dans le courant de l’été 2009, la propagation de mystérieuses images sur la toile a mis en émoi la communauté des fans du meilleur manga de l’univers et de tous les temps (n’ayons pas peur des mots^^) :




(merci à ZoddGuts et SK.net pour ces images !!!)

Je vous ferai grâce des détails concernant les débats enflammés qui suivirent cette diffusion, et me contenterai de l’essentiel : la rumeur voulait que ces images proviennent du studio 4°c, un grand studio d’animation japonais. Mais comme on ne recevait aucune confirmation de la part du studio, et qu’à part l’existence de ces images, on n’avait aucune info solide, lesdites images ont fini par être estampillées « fake », et les multiples hypothèses avancées tombèrent dans les limbes des archives de blogs et de forums, pour, semblait-il, n’en jamais ressortir… Jusqu’à fin septembre 2010 (presque mon anniversaire !), où une annonce officielle bouleversa pour de bon tout ce petit monde : en effet le tome 35 nouvellement sorti au Japon comportait un bandeau annonçant un nouveau projet d’animation.

Les vidéos :


Mais les fans n’étaient pas au bout de leurs émotions. En effet le terme « projet d’animation », très vague, pouvait signifier plein de choses : série, film, court-métrage (cette dernière hypothèse étant d’autant plus plausible que le studio 4°c est réputé pour produire des formats courts). Alors des fans ont commencé à très sérieusement s’inquiéter en découvrant ces vidéos promotionnelles pour le tome 35 :












Quôôôaa, s’exclamait-on, or donc, le fameux projet d’animation dûment confirmé, en gestation depuis plus d’un an, n’était-il destiné qu’à produire 5 pauvres petites vidéos de 15 secondes (et en plus avec les mêmes images réutilisées plusieurs fois) ??? En effet, de grosses maladresses en matière de communication laissaient les fans complètement dans le flou, malgré l’existence toute nouvelle d’un compte Twitter consacré à Berserk, la refonte du site web, et plusieurs sources officielles (Young Animal, Hakusensha et le studio) qui ne se décidaient pas à clarifier les choses pour les malheureux fans qui tanguaient entre euphorie totale et détresse extrême (non non, j’exagère pas !).

Miura-sensei soi-même accourut à la rescousse des fans inquiets en confirmant dans le magazine Young Animal que le nouvel anime « sera, pour ceux qui sont toujours au lycée, le premier anime Berserk » (ce qui donne au passage un sacré coup de vieux à ceux d’entre nous qui ont connu l’anime de 97, hein !)... Malheureusement on n’en sait toujours pas plus sur la forme que prendra cet anime.

Pourquoi c’est une bonne idée :


Je sais qu’il y en a un certain nombre, parmi les lecteurs, qui ont découvert Berserk avec l’anime, et/ou qui y sont attachés. Ce n’est pas mon cas, et même si j’admets que cet anime a certaines qualités, je lui trouve aussi beaucoup de défauts, et pour moi l’idée d’un nouvel anime est plutôt la bienvenue.

Quels sont ces défauts ?

Concernant l’esthétique, l’animation très pauvre et statique, et les dessins pas toujours top, sont les deux reproches que je lui ferai. Alors d’accord, 1997, c’est vieux, d’accord, il faut tenir compte du budget… Mais au final, c’est quand même frustrant, et même si j’ai bien conscience qu’un anime ne sera jamais à la hauteur du manga original, ça fait mal de voir un tel écart entre les deux.
Maintenant le plus important : le scénario. Malgré l’implication de Miura, malgré, il faut bien le reconnaître, une grande fidélité à l’histoire originale, j’ai pas mal de griefs contre le scénario de l’anime. Premièrement, et le moins grave finalement, l’anime se limite au cycle de l’Âge d’or, sauf pour le premier épisode qui équivaut à peu près au premier chapitre du manga (et se situe donc dans la période « guerrier noir » post-éclipse). C’est le moins grave parce que, compte-tenu de l’époque à laquelle la série est sortie, on ne pouvait guère faire autrement si on voulait qu’elle forme un tout cohérent (et fidèle à l’histoire d’origine).
Mais, et là j’entre dans mon deuxièmement, le dernier épisode se clôt de la pire manière possible, sur la pire scène possible, en laissant le spectateur traumatisé, interloqué, et complètement dans le noir, avec une tonne de questions importantes sans réponses. Le problème, c’est que trop d’éléments importants ont été évacués de l’anime, rendant impossible de fournir une conclusion satisfaisante. Résultat, on essaye vaguement de compenser en casant une ou deux lignes de dialogues (au passage complètement incohérentes avec la ligne scénaristique du manga, mais bon, passons), et en finissant sur un cliffhanger de la mort-qui-tue, qui condamne le spectateur soit à lire le manga (et ne rien comprendre s’il commence là où l’anime finit, parce qu’il aura loupé plein de trucs essentiels, et aura conçu certaines idées fausses), soit, s’il a trop la flemme de lire, d’attendre une saison 2 qui ne viendra jamais, soit de rester en état de choc sur son canapé (pas pendant quinze ans, espérons pour lui^^). Bref, tout ça peut se résumer simplement par : « Mais il est passé où le Cavalier Squelette, bordel de merde ?!?!? »
Et Skully (pardon pour ces familiarités) n’est pas le seul dont l’absence se fasse cruellement sentir : et Puck alors ? Sans lui, le premier épisode est franchement ennuyeux ! Et à sa place on nous dilate le personnage d’Adon en long, en large et en travers, au point d’en faire une indigestion (ce qui est dommage, parce qu’à la base c’est un personnage marquant et savoureux). Et Silat ? Et les Bakiraka ? Et Wyald ? Etait-il vraiment indispensable de les enlever, et de leur substituer… ben, rien ? Et le Comte n’a pas droit à son arc, alors qu’il est bien plus intéressant que l’homme-serpent du château de Koka !
Et là je me contente des personnages. Mais ça vaut aussi pour des pans entiers de l’histoire (qui ont pourtant une grande importance !!!) : des épisodes essentiels de l’enfance de Guts passent à la trappe, malgré leurs lourdes conséquences sur sa psyché et son développement personnel. La scène d’amour du tome 9, une des scènes les plus magnifiques et les plus émouvantes de Berserk (et aussi une scène essentielle, aussi bien en terme de character development qu’en terme de scénario), est bouclée en 3 images ( !!!). Et j’en passe.
Alors oui, je trouve qu’un nouvel anime, qui fasse table rase de celui-ci (d’ailleurs, comment faire autrement ?) est une bonne idée, si ça permet de combler de telles lacunes.
Et quand même, histoire de nuancer un peu mon jugement assez sévère sur ce pauvre vieil anime, je citerai ce qui, à mes yeux, constitue ses deux qualités majeures : la très belle musique de Susumu Hirasawa, que j’écoute d’ailleurs régulièrement en lisant Berserk, et les voix japonaises des personnages, que je trouve parfaitement convaincantes (à part celle de Guts enfant, qui a tendance à me taper sur les nerfs^^).

Pourquoi c’est une mauvaise idée :


Malheureusement, le fait qu’un nouvel anime se prépare ne signifie pas nécessairement que cet anime sera « bon ». Les maigres aperçus qu’on en a révèlent déjà quelques erreurs. L’esthétique choisie est discutable. Et certains détails laissent présager que, une fois encore (ah, tiens, un autre défaut du premier anime que j’avais oublié de mentionner ! :p Mais en fait ça rejoint les omissions dont je parlais précédemment), la censure sera au rendez-vous et que tous les détails gore (qui contribuent pourtant largement à l’identité visuelle de Berserk, quoi, j’veux dire !), le sexe, la nudité, et les scènes choquantes seront soit carrément enlevés, soit édulcorés au point de devenir méconnaissables.
La raison majeure d’une telle censure serait le problème de l’audience et de la diffusion à la télévision. En effet une série TV sera forcément censurée, au moins un peu. D’où ma sérieuse inquiétude sur le contenu d’une telle série, qui serait incapable de satisfaire les fans (et, en tout cas, de me satisfaire), et ne servirait (comme la précédente) que de pâle vitrine ou d’introduction au manga d’origine.
L’idéal serait une série qui ne soit pas diffusée à la télé, mais sorte directement en DVD. On peut toujours rêver. L’idée de films ne m’enchante que moyennement, parce que, même s’il y en a plusieurs, couvrir tout un cycle ou même un arc en moins de 2h, ça ne me paraît guère tenable. Bref, maintenant, il n’y a plus qu’à attendre de nouvelles infos !

A suivre…