Bibliomania : livres en cours

jeudi 28 avril 2011

Uglies, Tome 2 : Pretties


Catégorie : Roman
Genre : SF, littérature jeunesse
Auteur : Scott Westerfeld
Année de publication : 2005
Edition : Pocket Jeunesse
Année d’édition : 2007

Résumé de quatrième de couverture :

Dans le monde de l’extrême beauté, la perfection ne protège plus.

Tally est enfin devenue une sublime Pretty. Elle a de grands yeux pailletés, un visage et un corps parfaits ; tout le monde l’apprécie, et son petit copain est craquant. Ses rêves les plus fous sont devenus réalités.
Mais au cœur de cette ville de fête, de luxe high-tech et de liberté, perce un sentiment de malaise : quelque chose ne va pas, quelque chose d’important. Un jour, Tally reçoit un message, écrit de sa propre main lorsqu’elle était Ugly… A mesure qu’elle le lit, les souvenirs reviennent : sous la beauté parfaite et le bonheur absolu des Pretties se cache une effroyable vérité.
Désormais pour Tally un choix cruel s’impose : oublier à tout prix cette vérité ou fuir la cité pour sauver sa peau.

Mon avis :

Au commencement de ce deuxième tome de la saga des Uglies, on retrouve Tally à New Pretty Town, alors qu’elle a subi l’opération depuis peu de temps. Elle et Shay sont les meilleures amies du monde, et la seule source de souci pour la nouvelle Pretty est d’être acceptée dans la bande des Crims. Comme tous les Pretties, Tally est devenue une jeune fille d’une beauté sans défaut, d’une santé de fer et d’une parfaite stupidité. Dans le brouillard de la belle mentalité, elle est, comme tous les habitants de la ville des jeunes Pretties, extrêmement superficielle, et possède deux mots de vocabulaire : « foireux » et « intense ». Pour faire partie des Crims, il lui faut être exceptionnellement « intense », et elle s’y emploie, même si le sens que Zane, le chef des Crims, donne au terme, lui échappe un peu. Un visiteur inattendu à la fête va l’y aider…
L’écriture efficace de Scott Westerfeld rend le roman prenant dès le premier chapitre : les coups de théâtre et les révélations sont distillés tout au long du récit, chaque fin de chapitre donne envie de connaître la suite. L’héroïne a beau avoir des côtés agaçants, ils ont au moins le mérite d’être cohérents avec l’univers créé par l’auteur, où diverses formes de conditionnement mental et neurologique créent des individus à courte vue, satisfaits de leur captivité dans une prison dorée. Même les tergiversations amoureuses (qui m’ont paru un peu longues par moments !) trouvent leur justification, et servent à la progression de l’histoire et au parcours de Tally. Même si certains retournements de situation étaient très prévisibles (ça reste de la littérature jeunesse, après tout !), la lecture a été, pour moi, une expérience franchement agréable. L’univers d’Uglies, sans être révolutionnaire, est très bien construit, et plus on en découvre sur cette société, plus elle fait froid dans le dos !
La formule de Westerfeld est finalement assez simple, mais elle marche : société dystopique où la question du libre-arbitre prend la place centrale, que ce soit en terme de choix de vie, d’amitié, d’amour… Mais tout n’est pas rose, et Tally, tout en gagnant en lucidité et en maturité, n’a pas la conscience complètement nette et est souvent confrontée à des choix difficiles. Sa soif de liberté est plombée par la culpabilité et les regrets, et de plus en plus nombreux sont ceux qui ont des raisons de lui en vouloir…
J’ai hâte de lire la suite pour voir jusqu’où Westerfeld va emmener ses personnages, et en savoir plus sur la société d’Uglies !

mercredi 27 avril 2011

Trolls de Troy, Tome 2 : Le Scalp du Vénérable


Catégorie : BD/comics
Genre : Fantasy, humour
Scénario : Christophe Arleston
Dessin : Jean-Louis Mourier
Couleurs: Claude Guth
Edition : Soleil
Année de publication : 1998

Résumé :

Pour délivrer les leurs, enchantés et réduits à la servitude par les humains, Teträm et Waha doivent à tout prix se procurer une mèche de cheveux de celui qui les a enchantés, le Vénérable Rysta Fuquatou, et un brandon du feu originel… Or le feu originel se trouve dans un volcan situé à l’autre bout du monde, et le vénérable Rysta Fuquatou est chauve ! Heureusement, Teträm et Waha connaissent une humaine dont le pouvoir magique est de faire pousser les cheveux : Trolanne Bey, qui avait participé à la chasse aux trolls de Haplin qui a décimé leur village. Alors qu’ils sont en chemin pour la kidnapper, ils rencontrent un troll à moitié humain : Profy, dont la mère était une trolle toujours à la recherche de nouveauté et le père un paysan hardi…

Mon avis :

Humour décapant et personnages truculents sont toujours au rendez-vous de ce deuxième tome encore plus réussi que le premier ! La quête de Teträm et Waha est toujours aussi loufoque, et les oblige à sortir de la forêt et à s’aventurer chez les humains. Autant dire que la discrétion n’est pas leur fort, et même si le pouvoir aléatoire de Waha se révèle souvent aussi utile que divertissant, l’aide de leurs nouveaux alliés n’est pas de trop pour leur éviter de se faire enchanter dès leur arrivée à Eckmül…
Bref, que du fun !

samedi 23 avril 2011

Game of Thrones, c’est parti !


Ce 17 avril, HBO diffusait le premier épisode de la série Game of Thrones adaptée de la saga romanesque A Song of Ice and Fire (Le Trône de Fer) de George R. R. Martin, que j’ai regardé avec beaucoup d’intérêt.

Générique :


Impressions :

Résolument fidèle à l’histoire originale, le pilote m’a beaucoup plu et m’a donné l’impression que la série partait sur de bonnes bases, malgré un rythme un peu paresseux (mais quand on connaît les romans, on sait que c’est à peu près inévitable au début). L’action de ce premier épisode démarre avec le prologue et s’achève en cliffhanger sur la « chute » de Bran.
Sur le plan scénaristique, certains choix très tranchés par rapport à quelques scènes peuvent surprendre les lecteurs des livres, mais ils ont le mérite d’être toujours cohérents et parfaitement justifiés.
Esthétiquement, il y a un grand effort de réalisme qui donne toute sa crédibilité à l’univers, et le générique est très chouette et plutôt bien trouvé.
Au niveau du choix de casting et du jeu d’acteurs : j’avais hâte de voir comment Peter Dinklage allait s’en sortir en Tyrion, et je n’ai pas été déçue ! Il incarne le personnage à la perfection. Quant à Emilia Clarke dans le rôle de Daenerys, c’est celle qui me donnait le plus de craintes, et (outre sa plastique beaucoup mise en valeur dès ce premier épisode^^) elle m’a fait très forte impression, et me rend beaucoup plus optimiste pour la suite.
Quelques déceptions quand-même : l’actrice qui joue Catelyn, physiquement, ne me convainc pas trop ; à la lecture je l’imaginais plus jeune, plus séduisante. Je continue à penser que Jennifer Ehle aurait beaucoup mieux convenu dans le rôle. Enfin bon, j’attends la suite pour voir comment les choses tournent ! Et sinon, la séquence où Jon découvre Fantôme m’a donné l’impression d’être un peu bâclée, dans l’ensemble j’ai trouvé la scène beaucoup moins émouvante que dans les bouquins, et elle ne dégage pas du tout cette atmosphère presque surnaturelle… D’ailleurs on n’a pas beaucoup insisté sur les rapports entre les enfants Stark et leurs loups dans ce premier épisode (mais ça viendra sûrement plus tard).
Et puisque j’en suis à formuler des critiques, il me semble que la réalisation pêche un peu par sa mollesse : si je n’ai rien à redire au niveau des décors, costumes, etc, je pense que le rythme lent et le manque d’action auraient pu être compensés par une réalisation et un montage un peu plus dynamiques. De ce côté-là, le pilote n’a pas beaucoup de personnalité, et c’est franchement dommage. Bien sûr c’est une première impression, il est possible que je sois passée à côté de certaines choses… et il est aussi possible que ça s’arrange dans les prochains épisodes !
Mais dans l’ensemble, je le répète, le premier épisode de Game of Thrones m’a laissé une très bonne impression, et j’ai vraiment hâte de voir comment tout ça va évoluer au fil des épisodes !
Et, bonne nouvelle pour les créateurs de la série, la saison 2 est d’ores et déjà programmée !

Par contre, si en tant que lectrice des bouquins j’ai aimé l’épisode, apparemment certains « non lecteurs » ont pu être choqués, en découvrant la série, par la forte présence du sexe dans l’épisode… S’ils ont peur que les scénaristes compensent une éventuelle absence d’intrigue par des images racoleuses, qu’ils se rassurent (ou pas :p) : le sexe est important dans Le Trône de Fer, il est montré sans chichis, et sous toutes ses variations (y compris les plus perverses et les plus glauques), mais ça n’a rien de gratuit et cela fait partie d’une intrigue dense aux ramifications très complexes. Personnellement, j’ai été très contente de voir, avec ce pilote, que les créateurs de la série ne reculaient pas devant les scènes de nu et ne se censuraient en rien, ce qui, quand on parle du Trône de Fer, est forcément une bonne chose. Si on nous avait servi une version aseptisée de l’histoire de George R. R. Martin sous prétexte d’attirer un plus large public, ça n’aurait pas été un gage de qualité…

Trolls de Troy, Tome 1 : Histoires Trolles


Catégorie : BD/comics
Genre : Fantasy, humour
Scénario : Christophe Arleston
Dessin : Jean-Louis Mourier
Edition : Soleil
Année de publication : 1997

Résumé de quatrième de couverture :

Troy est un monde fascinant, où la magie intervient dans le quotidien de tous. Chacun en effet possède un pouvoir, petit ou grand, plus ou moins utile. L’un a le don de figer l’eau en glace, l’autre de fondre le métal d’un regard…
On trouve sur Troy toutes sortes de créatures, mais les plus redoutables pour l’être humain sont sans nul doute les trolls. Pourtant, ces terribles prédateurs sont sympathiques. Ils chassent le dragon, cueillent le paysan et possèdent d’innombrables recettes pour les accommoder.
Mais un jour, les hommes décident d’exterminer les trolls et forment un groupe de chasseurs aux terribles pouvoirs. TETRÄM, brave troll, accompagné de sa fille adoptive, l’humaine WAHA, va tout tenter pour sauver les siens…
Deux siècles avant l’histoire de Lanfeust, la quête pleine d’humour d’un troll sauvage et d’une jeune fille.

Mon avis :

J’avais feuilleté les premiers tomes de Trolls de Troy il y a des années (et je crois me souvenir vaguement du premier tome de Lanfeust, aussi…), et je me rappelle avoir été complètement conquise par l’humour et l’univers de Troy, et de ses trolls aussi sympa que sanguinaires.
Mes souvenirs étaient juste assez vagues pour me permettre de redécouvrir les gags, qui font mouche à chaque fois ! J’ai particulièrement apprécié l’esprit qui réveille en moi la lectrice nostalgique d’Astérix (du temps de Goscinny), et l’idée d’une série où les héros sont des monstres mangeurs d’hommes, et où les humains sont les « méchants »… me fait tripper.^^
Niveau dessin, j’adore le coup de crayon de Jean-Louis Mourier, que ce soit au niveau des paysages et décors (remplis de détails, et qui donnent à l’univers de Troy une ambiance originale, à mi-chemin entre fantasy et science-fiction à la Star Wars), des bébêtes, bestioles, créatures zarbi et autres monstres (on sent qu’il s’éclate à les imaginer et les mettre en situation^^), et des divers personnages (trolls et humains confondus), dont les expressions sont géniales et hilarantes.
C’est donc avec un immense plaisir que j’ai suivi les mésaventures des trolls paisibles du village de Phalompe, et le début de la quête de Teträm et Waha pour délivrer leur peuple réduit en esclavage.

En résumé, une lecture extrêmement sympa, marrante, et relaxante. J’ai hâte d’attaquer les tomes suivants !