Bibliomania : livres en cours

mardi 29 mai 2012

The Rains of Castamere



And who are you, the proud lord said,
that I must bow so low?
Only a cat of a different coat,
that's all the truth I know.
In a coat of gold or a coat of red,
a lion still has claws,
And mine are long and sharp, my lord,
as long and sharp as yours.
And so he spoke, and so he spoke,
that lord of Castamere,
But now the rains weep o'er his hall,
with no one there to hear.
Yes now the rains weep o'er his hall,
and not a soul to hear.


Par The National, chanson qu'on peut entendre au générique de fin de l'épisode 9 de Game of Thrones.
Je viens de le regarder, et j'en ai encore des frissons.

lundi 28 mai 2012

Le Trône de Fer, tome 5 : A Dance with Dragons


Un an. C’est grosso modo le temps qu’il m’aura fallu pour venir à bout de ce tome. Un record.
Il y a plusieurs explications : c’est une période de ma vie où j’étais trop (pré)occupée par une tonne d’autres choses que mes lectures, et où il se passait facilement plusieurs mois sans que je lise une ligne. J’ai acheté le livre en anglais, et mon rythme de lecture en français n’est déjà pas exceptionnel. Le volume est gros, lourd, je ne pouvais pas le transporter avec moi dans mon sac déjà lourd où je trimballe à peu près toute ma vie, ce qui fait que je ne pouvais pas le lire quand j’en avais vraiment le temps ou l’occasion (principalement pendant mes trajets en bus et métro) et le livre restait sur ma table de chevet en permanence.
Mais j’aurais peut-être trouvé plus de temps pour ADWD si ses pages m’avaient passionnée. Ce tome était long. Exaspérant. J’ai mis un an à le lire, car je savais qu’à chaque fois que je me lançais dans un chapitre, je devrais affronter des pages et des pages de détails superflus, de personnages interchangeables dont on ne se rappelle jamais qui est qui, qui fait quoi, qui a trahi qui et couché avec machine et tué untel et peut-être comploté avec bidule (en plus quand on passe de la vf à la vo, certains noms changent, ça n’aide pas).
Ça ne veut pas dire que ce tome était mauvais ou complètement inintéressant. Mais je n’ai jamais réussi à rentrer dedans, et pendant un moment j’ai bien cru que je n’arriverais jamais au bout.
Mais finalement j’ai réussi (ouf !), et, bien que pas très enthousiasmée par ma lecture, en voici mon compte-rendu.

Les narrateurs dans ce tome :

Tyrion ; Daenerys ; Jon Snow ; Bran ; Quentyn Martell, prince de Dorne ; Davos ; Theon Greyjoy ; Griff (Jon Connington) ; Asha Greyjoy ; Melisandre ; Areo Hotah (Dorne) ; Arya ; Jaime ; Cersei ; Barristan Selmy ; Victarion Greyjoy ; Kevan Lannister.

Donc, 17 narrateurs en tout pour un seul tome. Rien d’étonnant à ce qu’il y ait un sérieux problème de rythme : plein d’arcs différents, narrés du point de vue de personnages plus ou moins insipides (Quentyn, Davos, Griff, Hotah, Selmy, Kevan), des histoires qui font du surplace (Jon) et mettent trois plombes à décoller (Daenerys)…
En plus certains personnages étaient particulièrement agaçants dans ce tome : à chaque fois que Tyrion pense à son père ou Tysha, à chaque fois que Jon Snow mentionne Ygritte, et à chaque fois que Daenerys rêve à son vaillant capitaine, j’ai eu sérieusement envie de les baffer. Arya et Bran ont échappé à ce syndrome, mais en contrepartie on ne les voit pas beaucoup (et pas assez à mon goût. Surtout Arya). Théon et Cercei arrivent à devenir les deux personnages les plus intéressants et même les plus sympathiques de ADWD.

Métaphoriquement (ou littéralement), les personnages principaux de ce tome dansent tous avec des dragons : Jon, au Mur, doit jongler entre les exigences de la reine Selyse, les manipulations de Mélisandre, et certains membres de la garde de nuit qui voient d’un mauvais œil ses affinités avec les sauvageons, que Jon veut enrôler pour la défense du Mur. Tyrion, en fuite, a sa tête mise à prix par Cercei ; la complicité de Varys lui permet de rencontrer Illyrio, qui lui propose de rejoindre Daenerys à l’autre bout du monde… Entre deux bitures et une contemplation du suicide, il finit par accepter : il n’a rien de mieux à faire. Le périple sera long, semé de rencontres improbables, et prendra un cours imprévu. Daenerys, ayant conquis la ville de Meereen, est harcelée par les Fils de la Harpie et veut obtenir la paix à tout prix. Dans cet objectif, elle en vient à faire d’énormes concessions : l’esclavage est rétabli, et elle épouse un noble de Meereen. En plus de cela, elle découvre que l’un de ses dragons, Drogon, a dévoré une petite fille : elle réagit en faisant enchaîner Rhaegal et Viserion dans les entrailles d’une pyramide, pendant que Drogon, hors de contrôle, hante la mer dothraki. Théon Greyjoy, à Winterfell, a été capturé et torturé par Ramsay, le bâtard psychotique et sadique de Roose Bolton. Ecorché vif (entre autres joyeusetés), Théon a perdu la raison et est devenu sa créature. Mais alors que Bolton veut se servir de lui pour organiser un mariage entre Ramsay et une fausse Arya Stark, Théon commence à retrouver ses esprits, et il entrevoit une chance de se retourner contre son bourreau. Cersei Lannister, emprisonnée par le Haut Septon, doit mettre son orgueil de côté et payer un prix amer pour retrouver une liberté relative.
Tous ces personnages (et quelques autres) dansent avec des dragons : au sens littéral, danser avec les dragons signifie voler sur leur dos, les soumettre à sa volonté en les dirigeant comme une monture. C’est une danse extrêmement périlleuse, et il n’est pas donné à tout le monde de s’y livrer avec succès. Malheureusement, l’échec signifie souvent la mort, la douleur, et toujours de lourds sacrifices.
Dans ADWD, les personnages principaux sont en proie à des déchirements internes, au doute, à la tentation, à l’hésitation : en croyant faire leur devoir, ou en croyant agir honorablement, ou en se complaisant dans le déni, ils s’éloignent des chemins qui étaient tracés devant eux, perdent de vue leurs objectifs initiaux, perdent leur identité ou leur intégrité. En voyant des ennemis partout, ils cèdent à la paranoïa, prennent des décisions hâtives, se fourvoient dans des pièges ou s’enlisent dans des situations inextricables. En se trompant d’alliés, ils se laissent manipuler, se laissent séduire par des personnages dont les véritables intentions sont inconnues ou douteuses. C’est le tome des erreurs, des errances, des remises en question. Mais la remise en question n’est pas forcément une mauvaise chose : c’est l’occasion de faire table rase, de retrouver une vision claire, nette, pure, de se débarrasser de ce qu’on croyait essentiel (et qui ne l’était pas) pour rebondir, obtenir une seconde chance, et, pour certains, se racheter.
Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il ne se passe rien dans ADWD, parce qu’il se passe quand même des choses. Mais c’est clairement un tome centré sur l’introspection, sur le repli et le retour sur soi, sur le passé, sur les regrets et les déceptions, sur les « et si j’avais pris telle décision à tel moment, est-ce qu’on serait dans une merde pire ou moins pire à l’heure actuelle ? », sur les « je ne suis pas à la place où je devrais être, je ne suis pas fait pour ce que je suis en train de faire, mais je le fais quand-même tout en sachant que ça va mal finir », sur les « oh et puis merde, si j’envoyais tout balader ? » (euh, peut-être que je projette un peu ma vie personnelle dans mon interprétation de ce livre. Un tout petit peu^^).

Bref, c’est un tome assez difficile pour le lecteur, lourd à digérer, et je suis heureuse de l’avoir fini.

A part ça, la saison 2 de la série me plaît bien (8 épisodes visionnés jusqu’ici) et je suis contente de ne plus avoir le tome 2 en tête dans ses moindres détails, ce qui m’évite les comparaisons avec la version livresque et les inévitables déceptions qui vont avec. J’écrirai peut-être un petit billet après avoir vu la saison dans son intégralité !

lundi 21 mai 2012

You blocked me on facebook, and now you're going to die!

Oui, je suis une vieille mémé réac et parano qui ne veut pas être fichée sur Facebook.

Et cette musique me fait tripper :




Quelqu'un a même eu l'excellente idée de l'utiliser pour faire une vidéo fort sympathique sur le seul personnage vaguement intéressant de The Vampire Diaries (oui, je regarde TVD. J'ai honte.) :



Oh que j'aime le rire de Vincent Price à la fin!^^


Allez, on est plus à ça près, faisons-nous plaisir :

jeudi 17 mai 2012

Once Upon a Time...


La saison 1 vient de s’achever, j’ai du temps à perdre, alors profitons-en !

Pitch :

Emma Swan s’apprête à fêter son 28ème anniversaire seule dans son appartement, quand quelqu’un frappe à sa porte : Henry Mills, un gamin qui clame être le fils qu’elle a abandonné dix ans plus tôt… et lui demande de l’accompagner chez lui, à Story Brooke.
Henry a une théorie particulière : d’après lui, tous les habitants de Story Brooke sont des personnages de contes de fées, frappés par une terrible malédiction : exilés dans notre réalité sans magie, ils ne se rappellent pas qui ils sont et sont privés de leur happy ending, leur existence figée dans le temps. Emma serait la fille de Blanche-Neige et du Prince Charmant, dont la destinée est de rompre le sortilège. Quant à Regina Mills, la mère adoptive d’Henry, et maire de Story Brooke, elle ne serait autre que la Méchante Reine, celle qui a jeté le maléfice…
Bien sûr, Emma ne croit pas un traitre mot de ces délires enfantins, et n’a qu’une envie : déposer Henry chez sa mère et repartir au plus vite. Mais il n’est pas facile de quitter Story Brooke une fois qu’on y a mis les pieds…





Mon avis :

Créée par Adam Horowitz et Edward Kitsis (oui oui, des rescapés de Lost !), la série revisite les contes de fées que nous connaissons tous. Elle se construit sur une alternance entre les événements du « monde réel » et les flashbacks féériques, et chaque épisode se concentre sur l’histoire d’un personnage en particulier (tiens… comme dans Lost ! Ça alors !).

Once Upon a Time est une série sympathique, mais qui n’est pas dépourvue de défauts.  

Commençons donc par les défauts :

- les références à Disney, ça va bien 5 minutes, mais au bout d’un moment, ça devient lourd. Surtout que, sans vouloir heurter la sensibilité des nostalgiques, Disney a charcuté et massacré sans vergogne pratiquement tous les contes qu’ils ont portés à l’écran. Je dis ça alors que, gamine, je regardais La Petite Sirène en boucle. Puis j’ai découvert la version d’Andersen, et ce fut le début du divorce entre moi et Disney.
- Blanche-Neige et son Prince Charmant sont gavants. VRAIMENT gavants. Dans le genre, gavants au point de nous plonger dans le coma. Sérieusement.
- Dans l’ensemble, le propos reste très gentillet. L’idée de relier les contes de fées à des problématiques réelles / réalistes est intéressante, mais on finit irrémédiablement par s’enliser dans une guimauve de bons sentiments. Et c’est bien dommage, car il y avait du potentiel pour faire quelque chose de tellement mieux.
- La qualité des épisodes est assez inégale : certains sont médiocres et ennuyeux, d’autres carrément géniaux (Skin Deep !!!!)… Mais peut-être que cela est lié aux personnages auxquels lesdits épisodes sont consacrés…

Heureusement, il y a des qualités qui viennent contrebalancer ces défauts :

- Si Blanche-Neige / Mary-Margaret et Charming / David me donnent la nausée rien qu’à les voir à l’écran, il y a d’autres personnages dont je ne me lasse pas. Je le dis sans détour : la seule et unique raison pour laquelle j’ai regardé cette saison jusqu’au bout, c’est l’immense Robert Carlyle dans le rôle de Rumplestiltskin. Même si vous détestez Disney, si, comme moi, les bons sentiments à outrance vous donnent des boutons, regardez quand-même cette série. Pour lui.
- Même si l’écriture a des ratages, les auteurs arrivent à éviter les écueils du manichéisme primaire : Rumplestiltskin / Mr Gold est un peu le Ben Linus de Once Upon a Time : un personnage comme je les aime, complexe, profond, torturé, tordu, et… fun. Et improbablement sexy^^. (est-ce que je suis la seule à trouver que Michael Emerson a un petit quelque chose ?...). Regina est plus difficile à trouver sympathique, et beaucoup plus sombre, mais elle a aussi ses moments, dans un tout autre style. Dans l’ensemble, aucun personnage n’est vraiment tout noir ou tout blanc, les « gentils » aussi ont leurs faiblesses et font souvent des choix foireux. Bref, tout est affaire de choix, rien n’est jamais gravé dans le marbre, et c’est un des ressorts qui donne de l’intérêt à Once Upon a Time.
- Le casting : j’ai déjà parlé de Robert Carlyle ; on retrouvera aussi Jennifer Morrison (assez convaincante dans la peau d’Emma, qui la change du Dr Cameron), Emilie de Ravin dans le rôle de Belle (Lost, quand tu nous tiens…), et des apparitions furtives de la délicieuse Kristin Bauer van Straten (Pam de True Blood).

En conclusion :

Vous l’aurez compris, à mes yeux Once Upon a Time n’est pas la révélation du siècle, mais ça reste une série très regardable et divertissante. On s’amuse à essayer de deviner qui est qui, on a souvent des surprises, et certains personnages valent vraiment le détour. Je regarderai la saison 2 avec plaisir !