Bibliomania : livres en cours

dimanche 22 mai 2011

Berserk, tome 34


Auteur : Kentaro Miura
Catégorie : Manga
Genre : Seinen, fantasy
Année de publication : 2009
Editeur : Glénat
Année d’édition : 2011


Résumé des tomes précédents (Glénat) :

Ganishka, l’Empereur Kushan, est un apôtre. Son souhait était d’étendre le territoire de son empire jusqu’aux confins du monde, et de dépasser les God Hand qui trônent au-dessus de lui et ses semblables. Pour cela, il a lié entre eux les corps d’autres apôtres qu’il a capturés afin d’en faire un vaisseau de réincarnation artificiel, donnant ainsi naissance à une armée de bêtes démoniaques ; puis en leur adjoignant les habitants des pays qu’il a conquis, il a constitué une immense armée. Il a ensuite défié Griffith… mais la puissance de ce dernier était d’une toute autre dimension. Ganishka, devinant qu’il ne pourrait rien contre Griffith dans ces conditions, s’est jeté de lui-même dans le vaisseau de réincarnation et a tenté une seconde transcendance. Il s’est incarné à nouveau sous la forme d’une gigantesque bête démoniaque, qui s’élance aussi haut que le ciel. Mais son moi ayant perdu toute structure, Ganishka s’est mis à attaquer sans ne plus faire la différence entre alliés et ennemis. Que vont faire Griffith et la nouvelle troupe du Faucon contre la bête ?!

Mon avis :

Il est extrêmement difficile de rédiger un article sur le tome 34 de Berserk sans spoiler à mort… Car ce tome est le théâtre d’un événement MAJEUR dans l’histoire de Berserk. Pour vous donner une idée de la magnitude de la chose, certains n’ont pas hésité à la comparer à l’éclipse. Quelques-uns ont même eu l’audace de déclarer que cet événement dépassait l’éclipse par son importance… Avis que je ne partage pas, pour plein de raisons, mais je vais éviter de m’étendre sur la question puisque je ne suis pas censée spoiler ! ^^
La fin du tome 33 nous avait laissés à l’aube de la bataille décisive entre l’armée de Ganishka et la « troupe du Faucon » (sic!) de Griffith, alors que Ganishka, doublement transcendé, s’était transformé en une créature titanesque et apocalyptique, désormais incapable de raisonner ou de reconnaître sa propre armée qu’il écrase sous ses pas, sous le regard médusé des midlandais…
Ce tome 34 donne tout son sens à la guerre entre Ganishka et Griffith, et justifie tout le temps passé à la préparation de cette ultime bataille. Et quelle bataille ! Dantesque, hallucinante, elle est à couper le souffle et tient le lecteur suspendu à chaque image. Les actions de Griffith prennent enfin tout leur sens, et quand on voit le résultat on ne sait plus, pendant une minute, si on doit s’émerveiller ou s’épouvanter, si on doit l’admirer pour ce tour de force ou le haïr pour sa perversité qui dépasse tout ! Comme cela arrive régulièrement avec Berserk (en tout cas, ça m’arrive régulièrement^^), on ne peut que rester béat devant le génie de Miura, qui arrive à susciter une attente très forte et à dépasser tout ce que le lecteur anticipait ! Et le tome se clôt sur un véritable feu d’artifice visuel, avec des illustrations qui sont juste incroyables. Je me rappelle de l’époque où les scans des derniers chapitres de ce tome étaient sortis, et où la seule pensée à peu près intelligible qui arrivait à émerger entre mes deux neurones pendant que je parcourais les images était : « Ô mon Dieu ! Ô mon Dieu !!! »XD.
Et puisque j’en suis là, je ne peux pas résister à la tentation, voici une petite mise en bouche de ce qu’on peut trouver dans ce tome qui ne relève presque même plus de la bande dessinée, mais du délire visuel pur et simple :



Les connaisseurs auront bien sûr reconnu la citation visuelle de Jérôme Bosch… Mais si vous examinez l’image avec beaucoup d’attention, vous remarquerez peut-être quelque chose (ou plutôt quelqu’un) de très très intéressant…
Mais la « révélation » finale reste encore à venir, et n’apparaîtra qu’au début du tome 35 (prévue pour le 29 juin, alors tenez-vous prêts !).
Seul bémol : Guts et sa bande sont en stand by, on ne les voit pratiquement pas.
Et aussi, je dois quand-même mentionner trois personnages qui m’ont particulièrement marqué dans ce tome : Sonia (plus Jeanne d’Arc que jamais !), Ganishka (qui a droit à son flash-back) et le Cavalier Squelette, pour qui j’ai une pensée émue…

jeudi 19 mai 2011

Dr Slump, Tome 1


Auteur : Akira Toriyama
Catégorie : Manga
Genre : humour
Année de publication : 1980
Edition : Glénat
Année d’édition : 1995


Résumé Glénat :

Au village Pingouin, le Dr Slump a fabriqué un robot, Aralé, et lui a donné l’apparence d’une petite fille.
Celle-ci va découvrir le monde qui l’entoure avec une naïveté déconcertante. Les personnages qui vont faire sa connaissance auront parfois bien du mal à la suivre…


Mon avis :

Comme à peu près tous les gens de ma génération qui n’ont pas passé leur enfance dans une grotte, j’ai grandi avec le Club Dorothée et Dragon Ball (enfin, surtout Dragon Ball Z, en fait…), le manga cultissime d’Akira Toriyama. Mais je connaissais beaucoup moins le manga qui a rendu l’auteur célèbre : Dr Slump, publié hebdomadairement entre 1980 et 1984.
Akira Toriyama
Dans ce tome 1 on assiste à l’étape finale de la création d’Aralé, un « androïde parfait », par le docteur Senbeï Norimaki (Dr Slump). Aralé a l’apparence d’une fille de 13 ans et est myope. Sa « perfection » réside dans le fait qu’on ne peut pas la distinguer d’un être humain normal (en théorie), mais le comportement d’Aralé et quelques détails physiques la rendent un peu étrange aux yeux de ses voisins et camarades de classe (car, comme toutes les petites filles de son âge, Aralé va au collège). Ce tome 1 est composé de courtes aventures où la grande naïveté d’Aralé et l’immaturité totale de son créateur donnent lieu à des situations cocasses et de multiples gags.
Si la lecture n’a pas été une grande révélation pour moi, les petites aventures d’Aralé m’ont souvent fait sourire, et les caractéristiques des personnages m’ont (inévitablement !) rappelé Dragon Ball : la naïveté d’Aralé (très similaire à celle de Sangoku enfant), et le côté ado attardé et obsédé du Dr Slump (qui en fait une sorte de jeune Tortue Géniale^^) !
Quant au dessin, les personnages sont systématiquement caricaturés : têtes disproportionnées et nez minuscules (et sans narines^^), ce qui va bien avec l’ambiance légère et très fantaisiste du manga, où les soucis de vraisemblance et de réalisme sont clairement bannis !
En bref, un petit manga bien sympa, où on retrouve l’univers très particulier d’Akira Toriyama, à lire pour les nostalgiques de Dragon Ball… et les autres aussi !

mardi 17 mai 2011

Black Jack, Edition Deluxe : Tome 0


Catégorie: Manga
Genre: Seinen, Gekiga
Auteur : Osamu Tezuka
Edition: Asuka
Année d’édition : 2007
 

Extrait de la préface d’Adeline Fontaine et Raphaël Pennes :

Cette édition colorisée est le tome 0 qui préfigure la sortie de l’intégralité de la série dans ce même format, mais en noir et blanc.
Une nouvelle façon de découvrir ou de redécouvrir l’une des œuvres majeures du patrimoine mondial de la bande dessinée !


Histoires :

Le Manoir couleur cendre : Black Jack est contacté par la propriétaire d’un hôtel isolé pour soigner son frère très sévèrement brûlé et lui rendre son visage d’origine. Le docteur ne tarde pas à se rendre compte que les blessures de son patient ne sont pas accidentelles…

Le Capitaine Pak : Black Jack doit soigner un capitaine qui fait passer des clandestins au Japon, et dont le navire, ayant heurté un récif en pleine tempête, est en train de couler.

Deux amours : un taku (cuisinier spécialisé dans la confection des sushi) est renversé par un camion et perd ses deux bras. Il abandonne les poursuites contre l’homme qui l’a renversé, en échange de quoi celui-ci doit devenir ses mains…

Shôzô et son chat : après avoir perdu sa femme et son fils dans un éboulement, un homme perd la raison et est persuadé qu’une chatte et sa portée sont sa femme et ses enfants.

L’Homme au tatouage : un yakuza atteint d’un cancer du rein veut à tout prix conserver intact le tatouage qui lui couvre tout le corps, qu’il considère comme une œuvre d’art, même si cela signifie ne pas être opéré.

Dans les égouts : un groupe d’activistes révolutionnaires veut faire sauter un immeuble qui sert de planque à leurs ennemis, mais la bombe leur explose dans les mains…

L’eau et la petite crapule : Pinoko, à qui son corps artificiel ne permet pas d’entrer dans l’eau sans couler à pic, se prend d’intérêt pour un jeune nageur qui souffre de la « maladie de Marie », maladie incurable qui le condamne à la paralysie générale.

Une colline pour lui seul : après être tombé dans un ravin, Black Jack est secouru par un ours.

Où es-tu mon ami ? Une histoire où on en découvre un peu plus sur l’histoire de la cicatrice qui traverse le visage de Black Jack.

Un parfum d’amour venu du large : Black Jack reçoit la visite d’un jeune matelot aux manières un peu rustres qui veut se débarrasser d’un tatouage et vient le consulter sur la recommandation de Kisaragi…

L’Hôpital : Le Dr Tatsumi, un ami de fac de Black Jack qui est chirurgien dans un grand hôpital, demande l’aide de Black Jack pour sauver les bras d’un de ses patients, alors que le Pr Wanigawa, le tyrannique directeur de l’hôpital, a déjà décidé que les deux bras devaient être amputés.


Mon avis :

Comme l’indique le petit bout de préface en début d’article, ce tome 0 se distingue du reste de la série par la colorisation de toutes ses pages. 11 histoires nous sont donc présentées dans ce tome, intégralement en couleurs, ce qui n’est pas vraiment indispensable (à part, peut-être, pour la nouvelle Où es-tu mon ami, où la couleur joue un rôle particulier… et encore !), mais constitue un petit plus appréciable.
Par contre, dans ce tome on ne nous donne pas d’indications sur les nouvelles (date de parution d’origine, etc), car les histoires publiées dans ce tome sont aussi publiées dans les tomes « normaux » de l’intégrale : par exemple on retrouve Deux Amours, histoire déjà présente dans le tome 1.
Concernant les histoires elles-mêmes, toutes m’ont intéressé, certaines plus que les autres. La nouvelle Capitaine Pak m’a un peu retournée à la lecture, à cause de son sujet malheureusement toujours très actuel. Etant une amoureuse des chats, j’ai aussi aimé Shôzô et son chat, histoire que j’ai trouvée très mignonne et touchante ! Mais celle qui m’a le plus captivée est Où es-tu mon ami, qui dévoile un pan important du passé de Black Jack.
J’étais quand-même contente d’avoir lu le tome 1 avant le tome 0, puisque grâce au premier je connaissais déjà les personnages de Pinoko, Kisaragi et Jotaro Honma, qu’on retrouve dans certaines histoires de ce tome.
Pour conclure, ce tome me conforte dans l’impression que m’avait laissée le tome 1, et à l’occasion je serai ravie de découvrir d’autres histoires de Black Jack et d’en apprendre plus sur le docteur !

vendredi 13 mai 2011

Berserk 321

La bataille fait rage à bord du Sea Horse, et l'offensive est menée par... Isidro! (et il a la classe!^^) Et vous remarquerez qu'Azan ne fait plus la sieste!!!


Mais les hommes n'ont pas l'apanage de la bravoure...


... 
Pendant ce temps-là, dans les entrailles du Dieu de la Mer, Guts et Schierke socialisent avec la faune locale...


Ce que je retiens de l'épisode:

En utilisant leur bateau pour traverser la barrière protectrice de Farnèse, les pirates ont endommagé le Sea Horse, ce qui risque de poser un gros problème pour le reste de la traversée... J'avais toujours fantasmé que la bande débarquerait à Elfhelm en radeau ou à dos de sirène, et je commence à me dire que je n'avais peut-être pas tort!
Concernant la bataille elle-même, la barrière magique de Farnèse tient les limaces en respect, seuls les pirates posent une réelle menace pour l'instant. Isidro brille particulièrement dans cet épisode: comme mentionné plus haut, il prend la place de leader en s'opposant au boss des pirates (l'occasion de régler leurs comptes une bonne fois pour toutes?); ses entraînements intensifs avec Guts et Azan semblent avoir bien porté leurs fruits! 
Dans l'ensemble, cet épisode, centré sur la bataille (parallèlement à la progression de Guts et Schierke dans les organes du Dieu de la Mer) ne semble pas offrir beaucoup d'avancées dans le scénario, mais quelques images retiennent mon attention: Serpico semble être un peu plus mis en valeur que Roderick (ce qui est un peu normal, puisque la "bande à Guts" prend le relais après que les pirates ont abordé le navire), et les fans du couple Serpico/ Farnèse seront contents de voir que, quand le bateau fait une embardée, ce n'est pas dans les bras de Roderick que Farnèse atterrit (Roderick est fort occupé à retenir Isidro qui menace de passer par-dessus bord, assisté avec zèle par Isma... Beaucoup de romance dans l'air, donc^^). 
Quant à Magnifico, il brille par sa totale absence, j'imagine qu'il est allé se planquer dans la cale... :D
Mais une image que je retiens particulièrement, c'est celle de Casca avec dans ses bras le Moonlight Boy... et Schierke. C'est une image que j'aime beaucoup, parce qu'elle n'a l'air de rien comme ça, mais qu'elle peut signifier beaucoup... C'est le genre d'image qui fait carburer ma machine à spéculations!

Enfin, j'ai la joie de vous annoncer que ce troisième épisode à la suite ne cède pas la place à une pause de plusieurs mois: prochaine tournée programmée pour le 24 juin!!!

Parce que c'est une occasion rare de se réjouir, fêtons ça dignement :

Yo, ho, ho! Et une bouteille de rhum!

samedi 7 mai 2011

Black Jack, Edition Deluxe : Tome 1


Catégorie: Manga
Genre: Seinen, Gekiga
Auteur : Osamu Tezuka
Edition: Asuka
Année d’édition : 2008


Extraits de la postface par Rodolphe Masse :

Black Jack est né dans les pages de l’hebdomadaire Weekly Shonen Champion en 1973. Considéré comme l’un des chefs-d’œuvre d’Osamu Tezuka, Black Jack est aussi la série la plus conséquente du fondateur du manga moderne : pas moins de 229 chapitres verront le jour jusqu’en 1978. Quatorze épisodes spéciaux paraîtront encore jusqu’en 1983.
L’intégralité de ces épisodes sera disponible dans cette édition qui respectera la chronologie de la dernière intégrale japonaise, inaugurant en France le format Bunko (volumes de 300 pages ou plus qui permettent de constituer une intégrale avec un nombre de volumes moins élevé et d’acquérir une œuvre considérée comme essentielle à moindres frais), réservé au Japon aux grands classiques du manga.
[…]
Chirurgien sans diplôme opérant dans la clandestinité, personnage ténébreux, génial et hors-la-loi, Black Jack est un personnage extrêmement riche et complexe qui embrasse les contradictions et permet à Tezuka de dépeindre en quelques pages les situations les plus intenses et d’aborder les thèmes les plus délicats. La formation médicale de l’auteur lui autorise une représentation réaliste des actes, bien que les situations et les réponses apportées par Black Jack relèvent fréquemment du registre fantastique. Chaque nouveau cas est pour le chirurgien de l’impossible l’occasion de dévoiler son regard acéré, sans concession sur la nature humaine… Un regard pourtant profondément humaniste, malgré son apparente dureté.

Histoires :

Où est le docteur ? (parution originale : 19/11/1973) : première aventure (et première apparition dans l’œuvre de Tezuka), du « chirurgien de l’impossible ».

La Première tempête du printemps (parution originale : 11/04/1977) : une jeune patiente du docteur, après une opération de l’œil, est poursuivie par la vision d’un beau jeune homme…

Le Tératome (parution originale : 18/02/1974) : Black Jack doit réaliser l’ablation d’un tératome chez une patiente haut-placée… mais l’opération prend un cours inattendu ! (première apparition de Pinoko)

La Tumeur à face humaine (parution originale : 09/12/ 1974) : Black Jack est contacté par un patient défiguré qui se dit atteint d’une tumeur à face humaine.

Telle une perle parfois (parution originale : 01/07/1974) : Black Jack reçoit un colis, signé J.H., contenant un scalpel curieusement enrobé dans une sorte de gangue calcifiée.

Retrouvailles (parution originale : 25/11/1974) : Black Jack est contacté par le Dr Kisaragi, une vieille connaissance…

Cette peinture est sans vie (parution originale : 18/08/1975) : Un peintre vivant en reclus sur une île paradisiaque du pacifique est gravement irradié par des essais nucléaires effectués à proximité. Il désire que Black Jack le maintienne en vie assez longtemps pour lui permettre de réaliser une peinture représentant « le panorama de l’enfer », pour montrer au monde les horreurs de la bombe atomique.

Une étoile de magnitude six (parution originale : 29/08/1977) : nouvelle centrée sur le Dr Shitake, un médecin discret pratiquant depuis 25 ans dans l’hôpital  Mannaka, et qui se retrouve pris au milieu des rivalités pour le poste de directeur.

Black Queen (parution originale : 13/01/1975) : une chirurgienne, très douée mais d’une froideur effrayante, est surnommée « Black Queen » par ses collègues, qui la considèrent comme une Black Jack au féminin.

U-18 le savait (parution originale : 10/03/1976) : dans le Dakota du sud, un centre médical cybernétique traitant près de 1000 patients est entièrement géré par Brain U-18, un ordinateur. Mais un jour une panne se déclare dans un de ses circuits, et Brain, qui exige d’être « soigné », menace de tuer tous les patients si on ne lui amène pas Black Jack dans les 48h…

Les Jambes d’une fourmi (parution originale : 23/12/1974) : Un jeune garçon atteint de poliomyélite décide d’accomplir un périple à pied en symbole de sa lutte contre la maladie, en s’inspirant d’un ouvrage du Dr Jotaro Honma : « Le Parcours d’un handicapé moteur ».

Deux Amours (parution originale : 18/11/1974) : un taku (cuisinier spécialisé dans la confection des sushi) est renversé par un camion et perd ses deux bras. Il abandonne les poursuites contre l’homme qui l’a renversé, en échange de quoi celui-ci doit devenir ses mains…


Osamu Tezuka, père de Black Jack, Astro Boy, etc
Mon avis :

Au Japon, Osamu Tezuka, « l’homme au béret », est considéré comme un dieu, et est surnommé le « père du manga » : figure fondatrice du manga d’après-guerre, c’est à lui qu’on doit la grammaire graphique et l’immense popularité du manga moderne. A ma grande honte je dois avouer que son nom ne m’évoquait absolument rien il y a encore quelques années, mais j’ai bien l’intention de me rattraper et de découvrir l’œuvre (imposante) qu’a laissée cet immense monsieur ! Après L’Histoire des 3 Adolf lue l’année dernière (et que je relirai sûrement puisqu’elle fait partie de mes mangas à chroniquer pour le Challenge Manga, de même que Black Jack… Non non, je n’avais pas oublié !), il m’aura fallu un moment pour pouvoir me procurer un exemplaire de l’œuvre qui m’attirait le plus, Black Jack : finalement je suis tombée sur le Tome 1 et le Tome 0 de l’édition Deluxe à la bibliothèque (vive les bibliothèques !), et je me suis empressée de les dévorer (la chronique du tome 0 arrivera sous peu, voire très peu).
Black Jack, c’est une série de petites histoires de 20 pages, très simples, très diverses, qui ont toutes pour dénominateur commun ce docteur mystérieux, génial, au visage couturé de cicatrices, qui travaille dans l’ombre et l’illégalité la plus complète, mais dont la réputation (pas forcément bonne) le précède toujours : Black Jack. Il ne faut pas s’y tromper : le dessin a beau avoir des allures enfantines, le propos n’est pas naïf pour autant : « simplicité » ne veut pas dire « simplisme », et Tezuka n’opte jamais pour la voie de la facilité dans la résolution de ses histoires. Animé par un profond humanisme, il est un conteur extraordinaire, dont les histoires, justement à cause de ce dépouillement qui les caractérise, revêtent une dimension universelle, intemporelle, qui touche le lecteur indépendamment de son âge ou de sa culture. Sans jamais s’enfermer dans un carcan, il n’hésite pas à mêler réalité médicale, éléments de fantastique et de science-fiction, polar, dénonciation des dérives écologiques, politiques ou autres… Black Jack, qui agit en-dehors des lois et des règles, suit sa propre logique, sa propre morale, et les nouvelles le placent souvent au cœur de cas de conscience délicats. Personnage très complexe et fascinant, il est un peu l’ancêtre d’un autre docteur de fiction, américain celui-ci, tout aussi génial, asocial, sarcastique, qui ne respecte aucune règle… et d’ailleurs au moment de la promo des DVD de la série au Japon, certains responsables de com l’ont bien compris…


Malheureusement, ne parlant pas japonais, je n’ai aucune idée de ce qu’ils disent, mais bon, vous avez compris l’idée^^.

Concernant le premier tome de cette édition Deluxe, on peut dire que c’est un bel objet, avec une couverture en dur agrémentée d’une très belle illustration. Les premières pages, plastifiées, présentent des planches en couleur (luxe rare pour les manga !^^), et à la fin on a droit à une postface (dont je vous ai présenté quelques extraits plus haut) et une biographie d’Osamu Tezuka, plus une présentation rapide de ses autres œuvres éditées en France, sans oublier une table des matières détaillée qui donne des infos sur la date de parution originale des nouvelles (toujours intéressant à savoir, puisque cette édition, bien qu’intégrale, ne présente pas les nouvelles dans leur ordre de parution original), les « personnages invités » (issus d’autres œuvres appartenant à l’univers de Tezuka), et le titre original (en anglais ???).
Si j’ignore ce qui a motivé les choix pour l’ordre des histoires, on peut quand-même facilement se rendre compte que pour ce premier tome les éditeurs ont voulu nous présenter les personnages importants de l’univers de Black Jack : la première histoire est donc, littéralement, la première histoire de Black Jack, qui nous présente ce médecin clandestin, capable d’effectuer (et prêt à effectuer) n’importe quelle opération si on y met le prix, indépendamment des difficultés techniques et des considérations morales… Au fil des histoires suivantes, on découvre (notamment) Pinoko, Jotaro Honma, et Kisaragi, trois personnages très importants dans la vie du docteur qu’on retrouvera, ou qui seront à nouveau évoqués, dans d’autres nouvelles (surtout Pinoko, la « femme » et « assistante » de Black Jack).
Concernant les histoires en elles-mêmes, elles m’ont toutes plu, certaines plus que d’autres. Parmi celles qui m’ont le plus marquée : la deuxième nouvelle m’a fait penser à Edgar Poe (et m’a un peu étonné car je ne m’attendais pas à trouver une ambiance fantastique dans une série médicale^^), quant à La Tumeur à face humaine c’est une sorte de réécriture du Dr Jekyll et Mr Hyde ; Tératome m’a scotchée (et je suis instantanément tombée amoureuse du personnage de Pinoko !) ; Telle une perle parfois et Retrouvailles m’ont beaucoup plu dans le sens où elles dévoilent des fragments du passé du docteur : et plus Tezuka nous en laisse entrevoir, plus le personnage fascine !

En guise de conclusion, je dirai simplement que cette découverte de Black Jack fut une très heureuse expérience, que la lecture du tome 0 de la même édition n’a fait que conforter. J’ai très envie de lire les autres aventures du docteur, et de découvrir encore beaucoup d’œuvres d’Osamu Tezuka (et en la matière, je n’ai que l’embarras du choix !). Un classique incontournable!

vendredi 6 mai 2011

Trolls de Troy, Tome 4 : Le Feu Occulte

Catégorie : BD/comics
Genre : Fantasy, humour
Scénario : Christophe Arleston
Dessin : Jean-Louis Mourier
Couleurs: Claude Guth
Edition : Soleil
Année de publication :2000


Résumé :

Après que Waha a utilisé son pouvoir pour les sauver de la noyade, nos trolls se retrouvent coincés au beau milieu du volcan Salaston. Après une tentative peu concluante pour construire un pont, ils utilisent les dragons autochtones pour se tirer de leur mauvais pas. Enfin en possession de tous les ingrédients nécessaires au troll sorcier pour libérer les trolls de Phalompe de leur enchantement, nos valeureux héros rentrent au bercail à dos de dragon…


Mon Avis :

L’aventure de Waha, Teträm et Profy se termine en apothéose, chaque page est une déclaration d’amour à Goscinny, et quelques gags sont l’occasion de faire d’autres références (qui vont de La Guerre du Feu aux Trois Petits Cochons). Les gags fonctionnent toujours aussi bien, on rit à chaque case. J’adore, et j’en redemande !
 

dimanche 1 mai 2011

Trolls de Troy, Tome 3 : Comme un vol de Pétaures

Catégorie : BD/comics
Genre : Fantasy, humour
Scénario : Christophe Arleston
Dessin : Jean-Louis Mourier
Couleurs: Claude Guth
Edition : Soleil
Année de publication : 1999


Résumé :

On retrouve nos héros alors qu’ils voguent vers le volcan Salaston. Mais l’équipage, craignant de se faire dévorer à tout instant, déserte à la première occasion, les laissant livrés à eux-mêmes pour la manœuvre…

Mon Avis :

Toujours autant d’humour dans ce tome, et malgré quelques longueurs dans l’action, les aventures des « peluches avec des dents » sont toujours aussi agréables à suivre ! J’étais un peu déçue que Trolanne s’en aille déjà, mais le trio Teträm/ Waha/ Profy est irrésistible. A cela s'ajoutent les effets de la grande conjonction qui pimentent le tout avec une bonne dose de chaos !
Et pour ne rien gâcher, la fin de ce tome donne sacrément envie de lire le suivant !