Bibliomania : livres en cours

dimanche 30 janvier 2011

Berserk, tome 33

L’édition de Glénat est sortie le 26 janvier. On est toujours dans l’Arc du Faucon Millénaire (ou Millenium Falcon pour les nostalgiques de Star Wars^^), Cycle de Falconia.

Sommaire des chapitres :

Ecume
Bataille navale (1)
Bataille navale (2)
Un Rugissement venu des ténèbres
Rêve prémonitoire
Le Brouillard de mort
Ténèbres silencieuses
Exode
Shiva
Cieux Grondants


Ce qui se passe dans ce tome en quelques lignes :

A bord du Sea Horse, le vaisseau de guerre de Roderick en route vers Elf Helm, Guts et sa petite troupe profitent d’un moment de répit. Pendant ce temps, au Midland, Griffith et son armée, toujours sous la bénédiction du Pape, se dirigent vers Wyndham pour livrer la bataille décisive contre l’Empereur Ganishka, tandis qu’à la capitale, un rêve collectif avertit les habitants d’un miracle à venir. De son côté, l’Empereur, fou de rage après sa défaite contre Griffith, a recours à une solution désespérée pour obtenir plus de puissance : il se jette dans sa beherit artificielle pour se transcender une nouvelle fois, sous les yeux effarés de son sorcier Daïba, qui aura vainement tenté de le dissuader de cette folie. Les conséquences catastrophiques de cette action se font ressentir jusqu’à bord du Sea Horse, tandis que, à Wyndham, l’aube est obscurcie par une ombre colossale…

Mon avis (attention je spoile !) :

Ce tome couvre une période de transition entre les deux batailles, on y trouve donc relativement peu d’action, mais les éléments se mettent en place sur l’échiquier en prévision des événements à venir. Lentement mais sûrement, Miura fait monter la mayonnaise et crée un climat d’attente et de tension croissantes. Au Midland, plusieurs personnages secondaires sont mis en avant, en tant que témoins privilégiés des événements : Lord Raban, Lord Owen, le ministre Foss, Silat… Alors que ce dernier manifeste un vif scepticisme vis-à-vis de Griffith, les midlandais, partisans convaincus du faucon, lui vouent une confiance aveugle proche du fanatisme. Si chacun, à son niveau, a conscience de prendre part à un événement historique, tous sont dépassés par l’enjeu, dont la nature véritable leur échappe complètement.
Du côté de Guts et sa bande, le voyage en mer est l’occasion de faire le point sur les états d’âme de chacun, et de mettre un peu en valeur le personnage de Roderick, qui s’avère être un capitaine très compétent et un hôte attentif. De son côté, Guts récupère lentement après son dernier combat qui l’a laissé plus mort que vif. L’utilisation répétée de l’armure provoque des effets secondaires inquiétants, et un accident avec Casca lui fait prendre conscience d’une réalité douloureuse… Farnèse, avec l’aide de Schierke, poursuit son apprentissage de la magie, et Isidro s’épanouit à bord : il assiste avec enthousiasme à la bataille navale et continue à s’entraîner avec Azan. Quant à Serpico, il se rend utile grâce aux élémentaux de l’air qui font gonfler les voiles du Sea Horse sous un vent favorable. Enfin, Magnifico s’affirme dans le rôle du boulet de service et forme un duo assez exceptionnel avec Puck dans une scène hommage à « L’Île au Trésor » (anime d’Osamu Dezaki), qui reste une de mes séquences préférées de tout le tome !
Si le tome est à peu près équitablement divisé entre les actions du côté du Sea Horse et les événements en marche sur le continent, les personnages auxquels je suis le plus attachée sont tous à bord du Sea Horse, donc je suis forcément plus intéressée par ce qui se passe là-bas, mais l’action principale à bien lieu du côté de Griffith, où les événements qui se mettent en place auront des conséquences cruciales (et spectaculaires) sur l’univers de Berserk dans sa globalité.

Concernant l’objet, on a, comme d’habitude, un double-poster (une face est un portrait de Roderick à bord du Sea Horse, l’autre représente Ganishka après sa transformation), et la traditionnelle illustration du rabat de première de couverture nous montre un emblème pirate puck-stomisé. Depuis le tome 32, Glénat a remplacé certaines pages de transition (jusque là sur fond uniforme noir ou blanc) par des illustrations issues de posters, de couvertures, ou de peintures et de dessins qu’on peut trouver dans le Berserk Illustration File, ce qui est une amélioration subtile mais appréciable. Enfin, au niveau de la traduction, j’ai remarqué une confusion à la fin du premier chapitre (dernière page, deuxième vignette, remplacer « il m’a » par « elle m’a », car Guts parle de Casca, pas de son bras artificiel !), ce n’est pas d’une gravité extrême mais c’est quand-même un peu énervant.


Enfin, pendant que je suis là, quelques mots sur l’anime en préparation : le projet doit débuter par un film dont la sortie est prévue courant 2011. Une affiche a été publiée dans le magazine Newtype :



Plusieurs remarques : décidément, je n’arrive pas à m’habituer au dessin, Casca est défigurée, Corkus ne ressemble à rien, les traits de Griffith et Guts sont presque méconnaissables… ça fait peur (et pourquoi avoir relégué Judeau tout au fond?). Par contre, j’aime bien ce qu’ils ont fait avec les couleurs, la dominance des tons sépias va bien avec l’ambiance de l’âge d’or, ça donne un côté à la fois nostalgique et légèrement crépusculaire, et ça change de l’anime de 1997 et ses couleurs primaires.
Enfin, le choix de la Troupe du Faucon pour illustrer le projet m’inquiète un peu. Pour un projet d’animation qui ambitionne de couvrir « toute l’histoire » de façon « fidèle », est-il bien judicieux de mettre en scène l’âge d’or dans un film ? Le format ne s’y prête pas du tout ! Personnellement, je préférerais que le projet suive la ligne chronologique du manga : le film couvrirait alors à peu près l’équivalent des trois premiers tomes, c'est-à-dire la période « guerrier noir » avant le flash-back, qui reste, à mon avis, la meilleur introduction possible à l’histoire, car sans elle, le lecteur n’a pas du tout la même perception des événements, il n’y a pas d’anticipation sur l’éclipse, pas du tout la même attente. En plus, ça permettrait de mettre en scène le Comte et sa fille (et d’introduire convenablement Puck), personnages tragiquement absents du premier anime. Enfin, ça éviterait les complications, maladresses et autres problèmes de raccord (inévitables) que poserait un bouleversement dans l’ordre des événements : si l’anime présentait les événements dans un ordre rigoureusement chronologique (en débutant par l’âge d’or, donc…), cela voudrait dire qu’on déplace les événements des trois premiers tomes entre l’éclipse et l’arc des enfants perdus : il faudra alors faire des transitions, remplir des blancs pour éviter des incohérences… Autant de pièges que les scénaristes feraient mieux de s’épargner. Bref, tout ça pour dire que j’espère que cette affiche n’a pas de lien particulier avec le contenu réel du film, et que la présence de la Troupe du Faucon est plutôt là dans une optique commerciale (car, pour ceux qui ont uniquement vu l’anime, la Troupe du Faucon est peut-être plus représentative de Berserk que le guerrier noir). A suivre !

vendredi 28 janvier 2011

Dracula

Catégorie : roman
Genre : gothique, fantastique
Auteur : Bram Stoker
Année de publication : 1897
Edition : Pocket
Année d'édition : 1992

Résumé de quatrième de couverture:

Comment Vlad III, prince de Valachie, dont le goût immodéré pour le supplice du pal lui avait valu le sobriquet de "Tepes" (l'empaleur), est-il devenu, sous la plume de Bram STOKER, le comte Dracula ? Comment un seigneur de la guerre mort au combat, en 1476, contre les Turcs est-il devenu un "non-vivant", se nourrissant du sang de ses victimes ? Comment, enfin, le folklore du vampire s'est-il nourri des chroniques historiques ? Mystérieuse alchimie qui fit l'universel succès du roman de STOKER.
Par lui, la légende, reprise à la scène et, surtout, à l'écran, est devenue mythe et a donné naissance à la saga du Prince des ténèbres. 


Mon avis:

Je suis assez embarrassée pour parler de cette lecture, car, en toute sincérité, je me suis un peu ennuyée.
Il y a de nombreuses années, j’avais déjà fait une première tentative, décevante malgré mon enthousiasme candide de l’époque. Malheureusement, mon imagination pétrie des images des films de Murnau et surtout de Coppola m’avait empêché d’apprécier les qualités intrinsèques de l’œuvre originale (me dis-je alors), mais peut-être qu’une seconde lecture serait l’occasion de porter un regard plus objectif (ou plutôt moins « conditionné ») sur le roman, et de pouvoir enfin le juger à sa juste valeur ? Il faut croire que c’est raté, car j’ai toujours les mêmes réserves qu’à la première lecture : Dracula est trop absent, et il n’est montré qu’à travers le point de vue des autres, ses ennemis : on a rarement accès à ses pensées, ce qui limite beaucoup les possibilités de le comprendre, sans parler de s’identifier. De tous les narrateurs, Mina est la seule à éprouver de la compassion pour son bourreau, et elle est d’ailleurs, avec Van Helsing, Dracula, Reinfeld et Lucy, l’un des seuls personnages à susciter mon intérêt dans le roman.
Bram Stoker
Et en ce qui concerne le style, la forme épistolaire est intéressante puisqu’elle alterne différents points de vue, différents supports (articles de journaux, journaux intimes, lettres…) ; mais en dehors de ça, le style désuet et assez pompeux m’a souvent distrait pendant ma lecture (mais je n’ai pas lu la version originale, donc peut-être que ce dernier trait est propre à la traduction), et toutes les démonstrations d’amitié, d’amour, et de bons sentiments sont un peu envahissantes et m’ont souvent impatientée. Quant à la vision qu’a Bram Stoker de la nature humaine, on peut dire qu’elle n’est guère reluisante puisque la méthode systématique des héros pour lever les difficultés est de distribuer des pots de vins et des verres d’alcool à la ronde ! Heureusement qu’ils ont un riche lord dans leur petite bande, la providence fait bien les choses…
Enfin, le sommet de la déception : la mort de Dracula, beaucoup trop facile, qui tombe vraiment comme un cheveu sur la soupe, et qui m’a presque fait m’exclamer : « tout ça pour ça ??? ».
Au final, je ne peux pas dire que j’ai détesté, mais je n’ai jamais vraiment réussi à entrer dans le récit ; finalement la plus grande qualité de ce roman reste la fécondité du mythe qu’il a engendré : Bram Stoker n’a pas peut-être pas inventé le mythe du vampire, mais aucun vampire qui a succédé à Dracula dans l’univers de la fiction ne peut nier sa parenté avec lui… Et ils sont légion !

lundi 24 janvier 2011

Nip / Tuck

Synopsis :

Sean McNamara et Christian Troy sont deux chirurgiens esthétiques âgés d'une quarantaine d'années. Amis de longue date, ils possèdent une clinique à Miami (puis, à partir de la cinquième saison, à Los Angeles), dans laquelle ils reçoivent des patients de tous horizons. Les deux hommes jonglent avec une vie personnelle et professionnelle mouvementée, remplie d'événements inattendus.
Bien qu'étant amis, Sean et Christian ont des personnalités diamétralement opposées. Sean essaye d'agir de manière conforme à la morale, il aime sa femme même s'il ne le montre pas forcément et il cherche à préserver leur petite famille, quitte à agir avec maladresse ; par opposition, Christian utilise des moyens illégaux pour attirer des clientes vers la clinique et ne cesse d'avoir des liaisons temporaires, quitte à détruire la vie des autres. (source : Wikipedia)

Nombre de saisons : 6 (ou 7, si l’on considère que la dernière saison est coupée en deux parties)
Années de production : 2003 – 2010





Petite vidéo promotionnelle pour la route:


Dotée d’une incroyable liberté de ton, cette série médicale pas comme les autres aura marqué la décennie 2000 grâce à son cocktail détonnant : sexe, drogue, patients qui se font allègrement charcuter sur fond de musique pop, personnages piégés dans une éternelle quête de perfection qui les condamne à une éternelle insatisfaction, et relations dysfonctionnelles entre les individus, gangrenées par les mensonges, les secrets, les rancunes mal digérées, et les séquelles de traumatismes divers. Volontiers qualifiée de « trash », Nip / Tuck met le spectateur dans une position de voyeur en mettant les protagonistes à nu, dans tous leurs travers et toutes leurs errances, sans aucun tabou. La série nous donne de l’ « American Dream » une peinture au vitriol, complètement désabusée et cynique.
Ce qui, pour moi, constitue les points forts de cette série, c’est l’écriture des personnages extrêmement fouillée, et l’interprétation des acteurs particulièrement inspirée (Julian McMahon en tête, dans la peau de Christian Troy, qu'il arrive à rendre aussi attachant que monstrueux) ; c’est aussi la réalisation très dynamique des épisodes (avec pour signature des montages musicaux qui sont de vrais morceaux d’anthologie), le scénario audacieux, débridé, voire complètement fou, bourré d’humour noir, et les dialogues franchement savoureux.
A mon goût, la saison 4 est un peu plus faible que les autres (le scénario est un peu plombé par l’intrigue autour du personnage de Michelle, que je trouve peu intéressante), alors que la saison 5 est peut-être la plus inspirée de toutes (avec une forte dose d’auto-dérision de la part des scénaristes et des acteurs !). A partir de la saison 6, la série prend un virage qui peut dérouter : le remplacement de Katee Sackhoff par Rose McGowan dans le rôle de Teddy, en soi, est déjà mauvais signe (je n’ai d’ailleurs pas trouvé d’info là-dessus, que s’est-il passé exactement ? La demoiselle a quitté la série ? S’est fait virer ?), et le scénario se resserre sur les relations entre les personnages principaux, en cherchant à apporter une résolution pour chacun ; pour le spectateur cette saison peut donc sembler répétitive, morne, avec un scénario qui ne se renouvelle plus et s’enferme dans l’auto-citation (même si le contexte de la crise économique fait son apparition, il n’est utilisé que de façon superficielle dans le scénario, et, en définitive, n’apporte pas grand-chose) et les opérations chirurgicales, qui contribuaient au sel de la série, sont un peu mises de côté, et perdent en originalité (à noter, plusieurs interventions chirurgicales présentées dans la série sont inspirées de faits réels ; pour plus de précisions, rendez-vous ici). Plus sombre, plus introspective, cette saison a manifestement fait beaucoup de déçus puisqu’elle a souffert d’énormes baisses d’audience. Pourtant, avec le recul, elle a au moins le mérite d’apporter une conclusion à l’aventure McNamara / Troy, même si celle-ci a une saveur plus amère que douce.
Au final, une série que j’affectionne particulièrement, même si certains événements de la dernière saison me restent un peu en travers de la gorge (et je n’en dirai pas plus sur la question pour ne pas spoiler…), et même si, dans l’ensemble, celle-ci finit sur une note un peu trop démoralisante.
Heureusement, pour retrouver le sourire, je peux regarder le beau Julian chanter La Vie de Brian :



Et pour les mélomanes voici une playlist qui rassemble un certain nombre de musiques présentes dans les épisodes de la série:




...Vous en voulez encore plus?...














Pour une liste plus complète, épisode par épisode, rendez-vous sur la page wikipedia!

dimanche 23 janvier 2011

Avatar

Synopsis:

Malgré sa paralysie, Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant, est resté un combattant au plus profond de son être. Il est recruté pour se rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. Parce que l'atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des " pilotes " humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, capable de survivre dans cette atmosphère létale. Ces avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec celui des Na'vi, les autochtones de Pandora.
Sous sa forme d'avatar, Jake peut de nouveau marcher. On lui confie une mission d'infiltration auprès des Na'vi, devenus un obstacle trop conséquent à l'exploitation du précieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une très belle Na'vi, sauve la vie de Jake...

Source: Allociné


James Cameron
N’étant pas allée voir ce film lors de sa sortie en salle, j’ai attendu qu’il vienne jusque sur mon minuscule écran de télé 2D (c’est-à-dire avant-hier) pour me décider à y jeter un coup d’œil et enfin me faire ma propre opinion sur le plus grand succès cinématographique de tous les temps (jusqu’ici).
J’avoue que je n’avais pas attendu avant-hier pour commencer à m’en faire une idée, car j’ai eu de nombreux échos du dernier Cameron de personnes de mon entourage : très jolie histoire d’amour sur fond de très jolies images pour certains, pour les autres : images époustouflantes, scénario inexistant, métaphore pas subtile du tout des Na’vi et des indiens (avec l’énervement dû au fait que, forcément, c’est un américain qui sauve  tout ce petit monde), message naïf et manichéisme barbant.
Autant vous dire que, depuis Titanic, je ne me fais guère d’illusions sur le fond des films les plus récents de James Cameron, et que, même sans avoir vu le film, j’étais plutôt encline à écouter ceux de la deuxième catégorie, et me réjouissais de m’être épargnée cette déception supplémentaire.
Mais il faut croire que j’aime me faire du mal, puisqu’il a quand-même fallu que je voie, de mes propres yeux, l’étendue du gâchis.

Bilan.

Techniquement, visuellement, je ne peux que m’incliner devant la réussite du film : en effet, les images sont belles, en effet, même avec ma ridicule fenêtre télévisuelle désespérément dépourvue de relief, j’ai pu profiter du spectacle et je ne me suis pas ennuyée une seconde. Je peux même aller jusqu’à concéder que j’ai passé un moment agréable. Malheureusement, de chouettes effets spéciaux ne suffisent pas à me combler. Alors certes, c’est avant tout un divertissement, certes, on ne peut pas s’attendre à un essai sur la condition humaine, mais quand même. Mon idée d’un film aux effets spéciaux réussis, ce n’est pas de voir une succession d’images qui respirent les dollars bien employés. Pour moi, les images sont au service d’une histoire. L’erreur de Cameron, c’est de s’être tellement bien éclaté à faire mumuse avec le numérique qu’il en a complètement oublié le scénario. Résultat : une histoire aussi plate et prévisible que les images sont belles (dommage pour un film 3D !), aucune inventivité dans la réalisation, une trame à peine digne d’un jeu vidéo, des personnages fades, sans personnalité, auxquels on peine à s’attacher tant ils sont génériques et caricaturaux. Même si certains parallèles avec Alien 2 ont eu le mérite de me faire sourire, j’aurais préféré voir des personnages aussi percutants que Ripley, Bishop, Vasquez, Hicks, Hudson, bref, une belle galerie de personnages au caractère bien trempé comme, du moins me l’imaginé-je, Cameron sait les faire (quoique, depuis une dizaine d’années, je commence à douter)… A la place on a un sosie de Burke, un excité de la gâchette balafré sans aucune nuance et une Sigourney Weaver qui peine à donner un peu de substance à son personnage (et on ne peu pas l’en blâmer). Si au moins l’ensemble avait été enrobé d’un brin d’humour, la pilule aurait peut-être été moins dure à avaler, mais non, le film est d’un premier degré exaspérant.
J’aurais été plus encline à l’indulgence si le film avait été réalisé par un inconnu, ou un Roland Emmerich, mais quand on a à son actif des films du calibre de Terminator, Terminator 2, Aliens le Retour et Abyss, on n’a aucune excuse.