Catégorie : Roman
Genre : SF, cyberpunk
Auteur : William Gibson
Année de publication : 1984
Edition : J’ai lu
Année d’édition : 2001
L’Histoire :
Dans la Conurb, la plus grande métropole du monde, Henry Dorsett Case est un hacker, un pirate informatique. Il est le meilleur et rien ne lui résiste. Mais un jour, étant trop gourmand, il décide de doubler son employeur. Celui-ci, en représailles, lui injecte une neurotoxine qui lui détruit de manière sélective une partie du système nerveux, celle qui est reliée aux trodes (les électrodes de sa console informatique). Case perd alors toute capacité à se connecter au réseau : pour lui, tout est perdu, il n'est plus rien...
Aussi, lorsqu'un jour Armitage, un homme mystérieux au passé trouble mais apparemment influent, et Molly, une mercenaire dangereuse dont les yeux ont été remplacés par des implants oculaires, lui proposent de lui redonner accès au Cyberespace, Case accepte sans hésiter. Mais sa mission est risquée : il s'agit de pénétrer le système informatique d'une gigantesque multinationale, l'entreprise Tessier Ashpool, avec l'aide du mystérieux Muetdhiver.
Mais Case va découvrir que Muetdhiver est en fait une intelligence artificielle, et que sa mission a des enjeux bien plus importants que le « simple » vol de données confidentielles...
(source : Wikipedia)
William Gibson est né aux États-Unis en 1948, mais vit au Canada depuis l'âge de 20 ans.
Fasciné par le japon et l'informatique, il est l'un des pères fondateurs du mouvement littéraire cyberpunk, qui décrit un futur sombre et technologique où fusionnent univers réel et réalités virtuelles.
Fasciné par le japon et l'informatique, il est l'un des pères fondateurs du mouvement littéraire cyberpunk, qui décrit un futur sombre et technologique où fusionnent univers réel et réalités virtuelles.
Mon Avis :
Neuromancien est un classique de la SF : ancêtre de Matrix, œuvre fondatrice du mouvement cyberpunk, il a contribué à révolutionner le petit monde de la SF au début des années 80, et, à vrai dire, ses presque 30 ans d’âge ne se font pas du tout sentir à la lecture. Il a obtenu les Prix Nebula, Prix Philip K. Dick et Hugo du meilleur roman en 1984-85.
Même si, globalement, j’ai aimé cette lecture, j’en suis sortie un peu perplexe, car j’ai le sentiment d’être passée à côté de l’essentiel. En effet l’écriture de Gibson n’est pas facile à suivre : jargon technologique, actions qui s’enchaînent parfois sans fil conducteur apparent et sont décrites de manière peu claire… C’est un style déroutant, assez hermétique, et le lecteur a vraiment intérêt à s’accrocher pour ne pas (trop) se perdre. Malgré tout, la plume de Gibson est agréable, très visuelle, voire cinématographique, en mélangeant l’ambiance du film noir à l’univers de la SF, dans une société cosmopolite : on peut d’ailleurs faire beaucoup de parallèles avec Blade Runner (le film) tant ils présentent de caractéristiques communes, aussi bien sur le fond que sur la forme.
Dans Neuromancien, Gibson a une vision étonnamment claire de l’avenir d’internet et de l’évolution de la société ; il y invente le « cyberspace », un espace virtuel où les « câblés » circulent au milieu des données et les manipulent (les éléments du cyberspace sont perçus par le biais des sensations : vue, ouïe, toucher, ce qui donne au cyberspace une dimension presque organique). Dans cet univers, les enjeux économiques ont largement pris le pas sur la conscience politique : les multinationales ont pris la place des gouvernements, et les IA (Intelligence Artificielles) constituent l’arme ultime…
Neuromancien peut donner lieu à de multiples interprétations : il pose notamment des questions sur la nature de la conscience et de la mort, l’existence de Dieu ; les dernières lignes du roman, particulièrement énigmatiques, intriguent et poussent le lecteur à remettre en cause sa compréhension de l’oeuvre.
Conclusion :
Cette lecture n’était pas facile, et je me rends bien compte que je n’ai fait qu’en effleurer le sens. Malgré tout, j’ai l’intention de le relire un jour, et de lire les deux romans du même auteur qui lui succèdent : Comte Zéro et Mona Lisa s'éclate.
Apparemment une adaptation ciné est prévue pour 2011, mais Gibson n’a pris aucune part à l’écriture du scénario, qu’il renie totalement (c’est bien parti…), et une rumeur veut qu’Hayden Christensen y tienne le rôle principal (mais pourquoi lui ???). Vous l’aurez compris, je ne suis pas spécialement emballée. Mais puisque j’en suis à parler d’adaptations, j’ai appris récemment grâce à Lelf que Michel Gondry projetait d’adapter Ubik !!! En voilà une nouvelle qu’elle est bonne…
(un grand merci à SK.net pour m'avoir prêté ce magnifique émoticône à l'insu de leur plein gré^^)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire