Bibliomania : livres en cours

lundi 24 janvier 2011

Nip / Tuck

Synopsis :

Sean McNamara et Christian Troy sont deux chirurgiens esthétiques âgés d'une quarantaine d'années. Amis de longue date, ils possèdent une clinique à Miami (puis, à partir de la cinquième saison, à Los Angeles), dans laquelle ils reçoivent des patients de tous horizons. Les deux hommes jonglent avec une vie personnelle et professionnelle mouvementée, remplie d'événements inattendus.
Bien qu'étant amis, Sean et Christian ont des personnalités diamétralement opposées. Sean essaye d'agir de manière conforme à la morale, il aime sa femme même s'il ne le montre pas forcément et il cherche à préserver leur petite famille, quitte à agir avec maladresse ; par opposition, Christian utilise des moyens illégaux pour attirer des clientes vers la clinique et ne cesse d'avoir des liaisons temporaires, quitte à détruire la vie des autres. (source : Wikipedia)

Nombre de saisons : 6 (ou 7, si l’on considère que la dernière saison est coupée en deux parties)
Années de production : 2003 – 2010





Petite vidéo promotionnelle pour la route:


Dotée d’une incroyable liberté de ton, cette série médicale pas comme les autres aura marqué la décennie 2000 grâce à son cocktail détonnant : sexe, drogue, patients qui se font allègrement charcuter sur fond de musique pop, personnages piégés dans une éternelle quête de perfection qui les condamne à une éternelle insatisfaction, et relations dysfonctionnelles entre les individus, gangrenées par les mensonges, les secrets, les rancunes mal digérées, et les séquelles de traumatismes divers. Volontiers qualifiée de « trash », Nip / Tuck met le spectateur dans une position de voyeur en mettant les protagonistes à nu, dans tous leurs travers et toutes leurs errances, sans aucun tabou. La série nous donne de l’ « American Dream » une peinture au vitriol, complètement désabusée et cynique.
Ce qui, pour moi, constitue les points forts de cette série, c’est l’écriture des personnages extrêmement fouillée, et l’interprétation des acteurs particulièrement inspirée (Julian McMahon en tête, dans la peau de Christian Troy, qu'il arrive à rendre aussi attachant que monstrueux) ; c’est aussi la réalisation très dynamique des épisodes (avec pour signature des montages musicaux qui sont de vrais morceaux d’anthologie), le scénario audacieux, débridé, voire complètement fou, bourré d’humour noir, et les dialogues franchement savoureux.
A mon goût, la saison 4 est un peu plus faible que les autres (le scénario est un peu plombé par l’intrigue autour du personnage de Michelle, que je trouve peu intéressante), alors que la saison 5 est peut-être la plus inspirée de toutes (avec une forte dose d’auto-dérision de la part des scénaristes et des acteurs !). A partir de la saison 6, la série prend un virage qui peut dérouter : le remplacement de Katee Sackhoff par Rose McGowan dans le rôle de Teddy, en soi, est déjà mauvais signe (je n’ai d’ailleurs pas trouvé d’info là-dessus, que s’est-il passé exactement ? La demoiselle a quitté la série ? S’est fait virer ?), et le scénario se resserre sur les relations entre les personnages principaux, en cherchant à apporter une résolution pour chacun ; pour le spectateur cette saison peut donc sembler répétitive, morne, avec un scénario qui ne se renouvelle plus et s’enferme dans l’auto-citation (même si le contexte de la crise économique fait son apparition, il n’est utilisé que de façon superficielle dans le scénario, et, en définitive, n’apporte pas grand-chose) et les opérations chirurgicales, qui contribuaient au sel de la série, sont un peu mises de côté, et perdent en originalité (à noter, plusieurs interventions chirurgicales présentées dans la série sont inspirées de faits réels ; pour plus de précisions, rendez-vous ici). Plus sombre, plus introspective, cette saison a manifestement fait beaucoup de déçus puisqu’elle a souffert d’énormes baisses d’audience. Pourtant, avec le recul, elle a au moins le mérite d’apporter une conclusion à l’aventure McNamara / Troy, même si celle-ci a une saveur plus amère que douce.
Au final, une série que j’affectionne particulièrement, même si certains événements de la dernière saison me restent un peu en travers de la gorge (et je n’en dirai pas plus sur la question pour ne pas spoiler…), et même si, dans l’ensemble, celle-ci finit sur une note un peu trop démoralisante.
Heureusement, pour retrouver le sourire, je peux regarder le beau Julian chanter La Vie de Brian :



Et pour les mélomanes voici une playlist qui rassemble un certain nombre de musiques présentes dans les épisodes de la série:




...Vous en voulez encore plus?...














Pour une liste plus complète, épisode par épisode, rendez-vous sur la page wikipedia!

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