Bibliomania : livres en cours

mardi 7 décembre 2010

Au ciné cette semaine… Machete !


Une amie m’a traîné au ciné aujourd’hui voir le dernier film du plus « troublemaker » de tous les texans : j’ai bien nommé le fidèle compadre de Quentin Tarantino, Robert Rodriguez ! (et aussi Ethan Maniquis, que je ne connais point).

Le pitch :

Ils ont cru qu’il était un simple ouvrier, un bouc émissaire idéal pour porter le chapeau d’un assassinat politique. Ils ignoraient qu’il s’agissait de Machete, un ancien agent fédéral hors pair, une légende…
Laissé pour mort après son affrontement avec le puissant baron de la drogue mexicain Torrez, Machete s’est réfugié au Texas, où il cherche à oublier son passé. L’assassinat d’un sénateur et un coup monté font de lui l’homme le plus recherché du pays.
Cette fois, Machete est bien décidé à se laver de ces accusations et à dénoncer une corruption rampante et tentaculaire. Mais il va trouver sur sa route Booth, un homme d’affaires prêt à tout entouré d’innombrables tueurs à sa solde ; Von, à la tête de sa petite armée personnelle, et Sartana, une employée des services d’immigration prise entre le respect de la loi et son désir de faire ce qui est juste.
Pour l’aider, Machete va faire appel à Luz, la belle au cœur de révolutionnaire, et au Padre, un prêtre aussi doué pour les bénédictions que dans le maniement des armes à feu. Se frayant un chemin à coups de rafales, de sang et de cœurs brisés, Machete cherche à la fois la vengeance et la rédemption…

Machete offre un premier rôle taillé sur-mesure à Danny Trejo (un géant mexicain baraqué avec une « gueule » patibulaire, abonné aux seconds rôles, et qui apparaît dans tous les films de RR, ça vous dit vaguement quelque chose ? Ne cherchez plus, c’est lui !), qui n’a même pas besoin de travailler son jeu d’acteur tant sa nonchalance meurtrière se suffit à elle-même. C’est aussi un film qui a pour thème très sérieux l’immigration clandestine au Texas, et qui n’a pas besoin de proposer une analyse fine et subtile pour faire passer son message militant : rien ne vaut un bon jeu de massacre bien jubilatoire !
Bourré d’action bien musclée et gore juste ce qu’il faut, avec une mise en scène spectaculaire et pleine de second degré, ce vrai film de potes est un divertissement excellent, qui m’a planté un grand sourire sur le visage pendant 1h45 de pur bonheur. Tous les acteurs se lâchent, entre Robert de Niro en sénateur xénophobe extrémiste, Michelle Rodriguez en Che au féminin (ou plutôt « Shé »), Jessica Alba en jeune fliquette qui hésite entre ambition et sens de la justice, Steven Seagal en dangereux baron de la drogue… et leur plaisir est contagieux !
Si vous aimez Rodriguez (et sa bande d’acteurs), si vous aimez les gros nanars, si vous avez envie de passer un bon moment entre amis et de rigoler un coup, ne passez surtout pas à côté de Machete !

Stardust

Photo: Justin McManus
Catégorie: littérature jeunesse, fantasy
Auteur: Neil Gaiman
Année de publication: 1998
Edition:  J'ai lu, collection millénaires (2001)


Synopsis :

D'un côté, il y a Wall, paisible village niché au sein d'une calme forêt anglaise.
De l'autre, le pays des fées, univers d'enchantements, de sorcières, de licornes et de princes sanguinaires. Entre les deux, il y a le mur, l'infranchissable et épaisse muraille qui ceint le hameau et le sépare de féerie. infranchissable ? Pas tout à fait, puisque tous les neuf ans s'ouvre la foire des fées qui, durant un jour et une nuit, permet aux deux mondes de se rencontrer. dans certaines circonstances, cependant, attendre si longtemps pour pénétrer en féerie est impossible.
Car quand on s'appelle Tristan Thorn et que l'on a promis à sa belle l'étoile filante tombée du firmament de l'autre côté du mur, aucun obstacle ne saurait s'élever contre l'amour...

Mon avis :

A la sortie du film Coraline, je suis complètement tombée sous le charme de cet univers enfantin entre rêve et cauchemar, situé quelque part entre L’Etrange Noël de Mr Jack (et pour cause, puisque c’est Henry Selick qui est aux manettes) et Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire (le tout en plus angoissant). Quand j’ai su qu’à l’origine il s’agissait d’un roman, je me suis empressée de me procurer le livre dans une bibliothèque quelconque pour redécouvrir cette histoire, et c’est ainsi que je découvris la plume de Neil Gaiman. L’expérience fut assez concluante pour me donner l’envie de récidiver. 

Dans Stardust, il revisite le conte de fée avec une vision des choses moderne et amusante, bousculant au passage quelques clichés : le voyage initiatique du héros, la quête amoureuse, le sauvetage d’une belle en détresse… L’action se déroule à l’époque victorienne, et le style d’écriture nous plonge complètement dans l’ambiance. Une des choses qui m’ont le plus frappé dans ce « conte », c’est qu’il aborde parfois des thèmes plus adultes qu’enfantins : l’histoire de la conception de Tristan par exemple (avec une écriture quand même très suggestive), et la maturité de l’ensemble fait que c’est une lecture qui s’adresse aussi bien aux adultes qu’à un public plus jeune.
Même si j’ai passé un très agréable moment, même si je reconnais volontiers le talent de l’auteur, j’avoue qu’il m’a manqué deux trois choses pour être complètement conquise, la faute sans doute à mes attentes trop élevées. Par exemple, sans aller jusqu’à parler d’incohérences, certains détails dans l’attitude des personnages m’ont un peu chagriné, et le rythme de certains passages m’a un peu déconcerté : par exemple il se passe beaucoup de temps avant que Tristan trouve l’étoile (pour relativement peu d’action), alors que plus loin l’auteur nous résume des péripéties en quelques phrases (mais cela est dû à des choix stylistiques et non à une négligence de l’auteur).
Après avoir lu le roman, je me suis empressée de jeter un œil au film. C’est un divertissement sympathique, qui met en scène des acteurs que j’aime beaucoup, mais je l’ai trouvé très inférieur au livre, même si je dois reconnaître que le numéro inattendu de Robert de Niro m’a beaucoup fait rire. Des efforts ont été faits au niveau du scénario pour développer l’action de façon cohérente (ce que je ne peux que saluer^^) mais au final les gags pas très fins et un côté un peu carton pâte font que l’on perd beaucoup de la poésie de l’œuvre originale. Et puis dans la version que j’ai vu (je ne sais pas si c’est le cas dans toutes les versions), le sang coloré en bleu pour ne pas choquer les jeunes téléspectateurs a été le détail qui tue !

En conclusion, une lecture que je recommande tout de même, et que je retenterai probablement (parce que bon, malgré mes critiques, je l’ai aimé, ce roman !), et un film qui passe agréablement une soirée.

jeudi 2 décembre 2010

Mes Films de Noël

Quelle meilleure introduction au mois de décembre que les chutes de neige, avec leur inévitable festival de boules de neiges, de bonshommes de neiges, de glissades spectaculaires en public, de transports en commun qui déconnent et d’inconnus qui meurent de froid dans la rue ?
C’est typiquement le contexte qui ne me donne qu’une envie : rester égoïstement au chaud chez moi sous les couvertures, avec une bonne tasse de chocolat chaud et un film. Et puisque Noël arrive à grands pas (ben quoi, c’est déjà le mois de décembre !), c’est la période idéale pour les films doudous des froides soirées d’hiver.
Voici donc, pour inaugurer ce mois de décembre, ma sélection personnelle des films de Noël incontournables.

 
Tim Burton :

On ne peut pas parler de films de Noël sans avoir des flashes burtoniens (moi, en tout cas, je ne peux pas…). Voici donc ma sélection burtonienne indispensable spéciale Noël :


Edward aux Mains d’Argent :
 
Juste mon préféré de Tim Burton. Pour moi c’est son chef d’œuvre, son film le plus personnel. Edward, c’est Tim Burton, et Tim Burton est Edward. C’est un des films devant lesquels je pleure à chaque fois que je le regarde. Même la musique de Danny Elfman à elle seule (sa plus belle et sa plus inspirée) me donne les larmes aux yeux.


Batman le Défi :

Parce que Catwoman version Michelle Pfeiffer et le Pingouin version Danny DeVito comptent parmi les « méchants » les plus déjantés et les plus émouvants tout à la fois. Parce que les répliques sont cultes. Parce que Christopher Walken n’a jamais eu un meilleur look. Et enfin, parce que depuis qu’un de mes profs de ciné, dans un cours particulièrement inspiré sur l’expressionnisme allemand, a démontré par A + B que ce film descendait en droite ligne du Metropolis de Fritz Lang, je ne le regarde plus de la même manière…


L’Etrange Noël de Mr Jack :

Parce que quand j’étais gosse mon grand plaisir des soirs de Noël (après les cadeaux et la bouffe, faut quand même pas déconner, il y a des priorités dans la vie), c’était de regarder L’Etrange Noël (et je ne savais même pas que c’était du Burton… Tsss !). Parce qu’entendre Danny Elfman himself chanter, c’est quelque chose, quand-même (même s’il s’est surpassé ensuite avec Les Noces Funèbres). Parce qu’il y a peu de films pour enfants qui déploient un humour aussi noir, aussi transgressif, et une poésie aussi authentique.


Les Noces Funèbres :
 
(Non non, je vais pas tous les faire, promis, après celui-ci j’arrête^^.) Parce qu’il fallait bien Helena Bonham Carter pour insuffler autant de vie à un cadavre et rendre cette morte amoureuse aussi attachante. Parce que voir la vision du bonheur conjugal par Tim Burton, forcément, c’est spectaculaire. Parce que ce film est tout simplement un pur bonheur.


Film fantastique :


Gremlins :

Parce que ce film est tellement culte et excellent que je suis outrée chaque fois que quelqu’un me dit qu’il ou elle ne l’a pas vu (et que je finis par attacher ladite personne à une chaise avant de lui passer Gremlins et Gremlins 2 à la suite). Mais quels parents irresponsables privent leurs enfants de regarder Gremlins ?  Qu’ils se dénoncent ! Gremlins, c’est un film délirant, hilarant, qui traverse les générations sans prendre une ride. Gremlins, c’est une des meilleures parodies de films d’horreurs qui existera jamais. C’est aussi le seul film d’horreur « pour enfants » qui existe, à ma connaissance. Et c’est aussi un film intelligent, avec un « message » (qui ne s’adresse pas qu’aux enfants…). Bref, Gremlins n’a que des qualités, et ce serait dommage de s’en priver.

 
Un Jour sans fin :

Parce que j’adore Sonny and Cher (quoique s’ils me réveillaient tous les matins, je changerais peut-être légèrement d’avis…). Parce que Bill Murray est excellent, et qu’en face Andy McDowell assure. Parce que l’idée principale du film est à la fois simple, originale, et bien exploitée, sans tomber dans la comédie sentimentale plate et mièvre. Parce que j’adore la scène de la marmotte^^.


Film d’époque :


Les Quatre Filles du Dr March :

Parce que c’est vraiment un film dans la plus pure tradition du « film doudou ». Parce que le casting me laisse béate. Parce que ce film fait partie de ceux qui ont accompagné mon enfance et mon adolescence, et qu’il a donc pour moi une saveur un peu spéciale et très nostalgique.


Comédie romantique :


Bridget Jones :

La seule comédie romantique qui fasse partie des films que j’aime. 
Parce que c’est une adaptation réussie d’un roman extrêmement sympathique. Parce que j’ai plus de points communs avec Bridget que je n’ose me l’avouer. Parce que c’est bon de rire, et que la vision de Colin Firth avec son pull au renne restera à tout jamais gravée dans ma mémoire.


Et vous, quels sont vos films « spécial Noël », ou estampillés « cocooning de longue soirée d’hiver» ?


Edit:

Comme Evy me l'a très justement fait remarquer, cet article devrait plutôt être un tag. Soucieuse de réparer ma maladresse, je décide donc d'opérer la transformation maintenant (mieux vaut tard que jamais). Et pendant que j'y suis, j'ajoute les livres (pour que les littéraires aient aussi des choses à dire). Malheureusement les "livres de Noël" ne faisant pas partie de mes pratiques, je suis un peu démunie pour cette section, donc les livres que je vais citer sont plus proches du "livre doudou" pur et dur que du "livre de Noël" à proprement parler.


Mes Livres de Noël


Les Soeurs Brontë :


Des soeurs Brontë je n'ai lu que Les Hauts de Hurlevent (Emily) et Jane Eyre (Charlotte), mais ces deux romans ont été deux expériences littéraires qui m’ont vivement marquée. Jane Eyre, en particulier, est un roman que j’ai un plaisir immense à relire régulièrement.
D’Emily, j’aime sa sensibilité à fleur de peau, presque sauvage, son romantisme brut. De Charlotte, j’apprécie la force de ses idées et de ses personnages. Dans les deux romans transparaît la personnalité singulière de leur auteur, son imaginaire fécond, son univers intérieur d’une richesse rare.
Les sœurs Brontë me fascinent, en tant qu’auteurs, mais aussi en tant que personnes (d’ailleurs, dans leur cas je trouve que ces deux aspects sont à peu près indissociables). J’ai trouvé très intéressant l’ouvrage que leur consacre Louis Perche : Ces Etranges sœurs Brontë.


Sagas :


Harry Potter :

Typiquement la « lecture doudou » qui revient régulièrement. Parce que, Snape, quoi, j’veux dire. Et aussi parce que j’ai acheté les livres en anglais, et que c’est toujours une bonne excuse pour moi de me dire que je travaille mon anglais en même temps que je lis^^.


 

Le Seigneur des Anneaux :

Parce que je suis en train de réaliser que ça fait (trop) longtemps que je ne l’ai pas lu, et que ça me dirait bien, une petite intégrale du SDA (qui pour le coup risque bien de me tenir occupée tout un hiver^^).







Parce qu'elle l'a bien cherché, je tague Evy, et pour qu'elle soit moins seule, je tague aussi Melisende et louise miches (si elles veulent bien^^). A vous de citer vos films et/ou livres de Noël!